Elon Musk propose d’aider la NASA à créer des combinaisons spatiales

Alors que la NASA tarde à élaborer ses combinaisons spatiales nouvelle génération, Elon Musk a sauté sur l’occasion. Il a proposé l’aide de sa société Space X.
Sputnik
Déjà prête à miser sur la fusée Starship de SpaceX pour sa prochaine mission lunaire, la NASA pourra aussi s’appuyer sur la société d’Elon Musk pour ses combinaisons spatiales. Le charismatique PDG a en effet proposé ses services pour élaborer les tenues des astronautes devant alunir d’ici 2024.
La proposition d’Elon Musk est venue en réponse à un rapport du bureau de l’inspecteur général de la NASA, organe chargé d’enquêter sur les fraudes et mauvaises gestions au sein de l’agence spatiale. Cet audit a révélé d’importants retards dans l’élaboration des combinaisons spatiales nouvelle génération, ainsi qu’une flambée des coûts de ce projet.
L’examen a conclu que les équipements ne pourraient être livrés avant avril 2025 et que la NASA ne possédait plus «aucune marge de manœuvre» en la matière. D’où l’idée d’Elon Musk de lui donner un coup de main. «SpaceX pourrait le faire si besoin est», a-t-il ainsi tweeté.
Dans l’impasse, l’agence spatiale américaine s’est finalement résolue à lancer un appel d’offre ce 27 juillet, pour tenter de nouer de nouveaux partenariats permettant l’élaboration de ces combinaisons.

Report de l’alunissage?

En 2019, la NASA avait annoncé un nouveau calendrier pour son programme Artémis, censé ramener l’homme sur la Lune. Le premier vol sans équipage du lanceur lourd SLS était prévu pour novembre 2021. La mission avec équipage pour 2024.
En mars dernier, le lanceur SLS, le plus puissant jamais conçu, avait bien réussi à simuler sa phase de lancement, rassurant sur ses facultés à être opérationnel fin 2021. Mais d’autres difficultés pourraient venir bouleverser le calendrier de l’agence spatiale. Outre la livraison des combinaisons, l’inspecteur général s’inquiète en effet des retards pris sur la capsule spatiale Orion, qui doit emmener les astronautes au-delà de l’orbite terrestre basse.
L’accumulation de ces retards «empêcheront un atterrissage en 2024», conclut même le récent audit de l’inspecteur général de la NASA. Un pessimisme que ne semble pourtant pas partager Elon Musk, qui a déclaré en avril qu’un alunissage humain d’ici trois ans était «réellement faisable».
Il faut dire que sa compagnie SpaceX joue gros avec le programme Artémis. Sa fusée Starship a en effet été choisie en avril dernier par la NASA afin d’effectuer la dernière étape du voyage vers la surface de la Lune. Avec à la clef un contrat de 2,9 milliards de dollars.
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