De Villiers s’indigne que le meurtrier du prêtre ait été en liberté alors que les Français sont soumis au pass sanitaire

Très critique, le fondateur du Puy du Fou, connu pour son opposition au pass sanitaire et à la politique migratoire française, a lié le meurtre du prêtre catholique à la généralisation du pass sanitaire dans une intervention sur BFM TV. Il assure par ailleurs, à tort, que les non-vaccinés risquent la prison.
Sputnik
Le 9 août, deux thèmes étaient à la Une des médias: l’extension du pass sanitaire aux bars, restaurants et transports longue distance, et le meurtre du prêtre catholique par un migrant à Saint-Laurent-sur-Sèvre, en Vendée.
Invité sur BFM TV, Philippe de Villiers, fondateur du Mouvement pour la France (MPF), a tracé un lien entre ces deux événements.

La question de la liberté

«Nous sommes le jour où le passe sanitaire va s'appliquer à tous les Français. Ça veut dire que M.Macron impose l'entrave à la liberté d'aller et venir le jour même où un prêtre est assassiné en Vendée par un criminel remis en liberté», estime l’actuel entrepreneur et ancien député sur BFM TV le 9 août.
Il se demande pourquoi le migrant rwandais n’a pas été expulsé avant qu’il ne commette ce crime. Le même jour, le ministre de l’Intérieur a d’ailleurs expliqué que l’intéressé ne pouvait être expulsé en raison de l’enquête en cours sur l’incendie de la cathédrale à Nantes.
Le 9 août, Emmanuel Abayisenga, principal suspect dans l’incendie de la cathédrale de Nantes en juillet 2020 et de ce fait placé sous contrôle judiciaire, s’est spontanément rendu au commissariat de police de Saint-Laurent-sur-Sèvre, en Vendée, avouant avoir tué le prêtre catholique Olivier Maire qui l’avait hébergé quelques jours.
«Si vous n'êtes pas vacciné, vous pouvez aller en prison. Si vous brûlez une cathédrale en situation d'illégalité, étranger, vous êtes remis en liberté», poursuit de Villiers, farouche opposant au pass sanitaire.

​«Le bon sens»?

Le lendemain de ces propos, qualifiés de «naufrage» par Marianne, Philippe de Villiers s’est défendu. D’après lui, «le bon sens populaire impose cette comparaison macabre».
«Le lien entre les deux, c’est la question de la liberté. D’un côté, dans la même journée, le pouvoir en place impose une entrave à la liberté d’aller et venir avec le pass sanitaire, comme si les Français étaient suspects d’être des malades ambulants, comme si la France était devenue un asile. Et pendant ce temps-là, on découvre qu’on a laissé en liberté un dangereux individu qui avait déjà incendié la cathédrale de Nantes», expose-t-il dans une interview à Boulevard Voltaire le 10 août, s’indignant qu’on ait remis en liberté le désormais suspect.
«On a l’impression, dans notre pauvre pays, que les innocents sont tracés et contrôlés pendant qu’on laisse aller ceux qui sont en train de nous détruire», renchérit-il.

Pas de prison pour les non-vaccinés

Le fondateur du Puy du Fou assure d’ailleurs faussement que «si vous refusez d’être vacciné, vous risquez d’aller en prison», ce qui n’est pas le cas.
Effectivement, la loi sur l’extension du pass sanitaire prévoit des peines de prison, mais uniquement pour les gérants de bars et restaurants qui refusent de contrôler celui de leurs clients. Si les professionnels ne contrôlent pas les pass sanitaires et si ce manquement est constaté à plus de trois reprises au cours d'une période de 45 jours, la loi prévoit jusqu'à 9.000 euros d'amende et un an d'emprisonnement.
Par ailleurs, ceux qui se procurent de faux certificats de vaccination s’exposent à des poursuites pour «détention et usage de faux», délit passible de deux à cinq ans de prison, ou pour «escroquerie en bande organisée», passible d’une peine de dix ans.
En cas de présentation d’un pass appartenant à autrui, ces personnes risquent des amendes allant de 750 à 1.500 euros.
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