En Afrique du Sud, 24.000 tonnes de brut perdues par jour à cause des troubles sociaux

L'Afrique du Sud a perdu une capacité de raffinage estimée à 24.000 tonnes de brut par jour pendant les troubles sociaux qui l'ont ravagée en juillet dernier, a annoncé mardi le ministère sud-africain des Ressources minérales et de l'Énergie.
Sputnik
Ces pertes sont dues principalement à la fermeture de la raffinerie de carburant Sapref, située dans la province du KwaZulu-Natal, où les troubles ont pris racine et se sont propagés vers d'autres régions du pays, a déclaré le ministre Gwede Mantashe devant le Comité parlementaire de l'énergie.
Il a révélé, à cet effet, que l'approvisionnement en carburant au KwaZulu-Natal a été temporairement interrompu, tandis que la province de Gauteng, qui englobe Pretoria et Johannesburg, a été mise à rude épreuve en raison du manque d'approvisionnement lors des violentes émeutes.
En revanche, a-t-il dit, il n'y avait pas eu de perturbations majeures dans le secteur minier, bien que l'approvisionnement en intrants essentiels ait été menacé par la fermeture de certaines autoroutes.
Pour sa part, le directeur général adjoint de l'Agence de réglementation du pétrole et des produits pétroliers, Tseliso Maqubela, a fait savoir que les pertes de brut auront un impact sur les 2,7 millions de litres d'essence produits par an par Sapref.
«Lorsque les émeutes ont éclaté, il y a eu un impact sur le mouvement des travailleurs vers et depuis Sapref qui constitue 35% de la capacité de la raffinerie sud-africaine», a-t-il expliqué.

Incarcération de Jacob Zuma

L'Afrique du Sud a perdu plus de 50 milliards de rands (plus de trois milliards de dollars) à cause des violences et des pillages qui se sont déclenchés au lendemain de l'incarcération de l'ancien Président sud-africain Jacob Zuma, reconnu coupable pour outrage à la Justice.
De grandes villes comme Johannesburg, Durban et Pietermaritzburg ont été ravagées par des violences et des actes criminels qui ont pris racine dans la province du KwaZulu-Natal, puis se sont étendues vers d'autres régions du pays, notamment Gauteng, considérée comme la province la plus peuplée.
Selon des données officielles, près de 200 centres commerciaux, 300 magasins, 1.400 guichets automatiques bancaires, 300 banques et bureaux de poste, ainsi que 120 pharmacies ont été vandalisés et saccagés dans les deux provinces.
Le bilan humain a été également très lourd, avec pas moins de 330 personnes tuées, notamment à cause des bousculades qui ont eu lieu lors du pillage des centres commerciaux.
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