Des sanctions imposées «par solidarité» à la Biélorussie ont été annoncées ce lundi 9 août par les États-Unis, le Canada et le Royaume-Uni.
Se référant au décret présidentiel 13405 signé en 2006, le Président américain Joe Biden a mis en exergue des «activités nocives» et des «abus» de la part du Président Alexandre Loukachenko qui «depuis plusieurs années visent à supprimer la démocratie, les droits de l’homme et les libertés essentielles en Biélorussie». Et d’ajouter que tout cela «constitue une menace inhabituelle et extraordinaire pour la sécurité nationale et la politique étrangère des États-Unis».
Les nouvelles restrictions concernent plusieurs secteurs économiques et différents hommes d’affaires de Biélorussie, ainsi que le Comité national olympique de ce pays.
Le Canada et le Royaume-Uni ont introduit des sanctions très semblables pour des raisons pratiquement identiques.
Les États-Unis ont également annoncé ce lundi de nouvelles sanctions contre trois compagnies russes qui, selon eux, avaient violé des dispositifs de non-prolifération des armes de destruction massive dans leurs relations commerciales avec l'Iran, la Corée du Nord et la Syrie. Sont visés ainsi l’entreprise de recherche Pulsar, Asia-Invest LLC et Charter Green Light Moscow.
Réaction de Loukachenko
Interrogé sur de nouvelles sanctions britanniques, le Président Alexandre Loukachenko, qui a passé ce lundi plus de huit heures à répondre à la presse, a remis en question leur rôle dans le développement de son pays.
«Qui va imposer des sanctions économiques, le Royaume Uni? […] Vous pouvez vous étouffer avec ces sanctions au Royaume Uni. Nous n’avons pas eu d’affaires pendant des milliers d’années avec cette Grande-Bretagne et nous ne voulons pas la connaître. […] Toutous américains!», a lancé M.Loukachenko.
Riposte russe
La Russie a donné ce 9 août une réponse aux sanctions britanniques que le Royaume-Uni avait instaurées à l’encontre d’une quinzaine de Russes.
La diplomatie russe a en même temps appelé les autorités britanniques à «renoncer à une ligne de confrontation sans aucun fondement» pour signaler que «toute action inamicale ne restera pas sans réponse».