«Je fais appel à la solidarité nationale de nos soignants de métropole pour venir en aide aux hôpitaux ultra-marins, et notamment de Martinique et de Guadeloupe, qui font face à une vague épidémique très intense et qui frappe une population encore trop peu vaccinée», a-t-il dit sur Twitter.
«Si vous êtes prêts à apporter une aide supplémentaire dans la lutte contre l'épidémie, je vous demande de contacter votre chef d'établissement, si travaillez à l'hôpital, ou de prendre contact avec l'ARS pour qu'on puisse prévoir avec vous le soutien que vous pourrez apporter aux populations locales de Guadeloupe et de Martinique», a-t-il ajouté.
Le message s'adresse aux médecins anesthésistes, réanimateurs, urgentistes, infectiologues, infirmiers, notamment de réanimation, ou encore aides-soignants. Le ministre précise que l'État prendra en charge les frais de déplacement et d'hébergement et qu'il y aurait une «rémunération à la clé».
Les autorités de santé ont «armé de nombreux lits de réanimation supplémentaires» et fait appel à «tous les moyens civils et militaires disponibles», a-t-il ajouté.
Il précise qu'un premier avion partira dès mardi avec à son bord déjà des dizaines de soignants.
Variant Delta
La situation sanitaire en Guadeloupe et Martinique s'est fortement dégradée dans les dernières semaines à la faveur de la propagation du variant Delta, une souche du coronavirus plus contagieuse que celles détectées jusque-là.
La population est par ailleurs particulièrement sceptique vis-à-vis du vaccin contre le Covid-19. Seulement 21% de la population en Guadeloupe et Martinique avait reçu une première dose de vaccin en date du 5 août, selon les données du site COVIDTracker.
Le taux d'occupation en service de réanimation était de 200% en Martinique et de 150% en Guadeloupe.
Face à la situation, l'état d'urgence a été déclaré sur les deux îles ainsi que sur les îles de Saint-Martin, Saint-Barthélemy et l'île de La Réunion.
Un confinement est en vigueur à partir de 20h00 en Guadeloupe et de 19h00 en Martinique pour toute la nuit, et seuls les déplacements dans un rayon de 10 km sont autorisés en journée. Au-delà, un justificatif est exigé.