Alors que les États-Unis envisagent de rouvrir leurs frontières aux voyageurs vaccinés, ces derniers pourraient se voir pris au dépourvu si d’aventure ils voyagent dans le Missouri. Une compagnie de taxis de l’État a en effet décidé de refuser les passagers masqués et vaccinés, rapporte la chaîne de télévision KMOV.
«Nous n'autorisons aucun masque dans nos voitures. De plus, nous sommes fermement opposés aux vaccins, et nous ne voulons pas que les personnes vaccinées montent dans nos voitures», a déclaré à KMOV Charlie Bullington, propriétaire de Yo Transportation.
Le responsable s’est dit «fier de tous les habitants du Missouri» opposés aux restrictions sanitaires et aux injections, rappelant que l’État affiche parmi les plus bas taux de vaccination du pays.
La compagnie, qui opère dans sept comtés différents, va donc laisser sur le bord de la route certains clients, y compris dans des zones enclavées, rapporte le Riverfront Times. Elle est notamment la seule à œuvrer dans la petite ville de Pacific.
Plusieurs utilisateurs ont fustigé la politique de Yo Transportation sur des applications de réservation. Certains se sont également plaints des «diatribes politiques» des conducteurs durant leur trajet, poursuit le quotidien local.
Selon les données de l'université Johns Hopkins, environ 42% de la population du Missouri est entièrement vaccinée. Un chiffre bien en deçà des données nationales. En effet, près de la moitié de la population américaine présente désormais un schéma vaccinal complet, rappelait ce 6 août Cyrus Shahpar, en charge du suivi des données sur le virus pour la Maison-Blanche.
D’autres réfractaires
Ce n’est pourtant pas la première fois qu’une compagnie réserve ses services aux seuls non-vaccinés. Le cas d’un restaurateur californien refusant de servir les clients ayant reçu une injection avait notamment défrayé la chronique fin juillet. L’établissement avait poussé la logique jusqu’à réclamer une preuve de non-vaccination à ses usagers, comme expliqué sur son compte Instagram.
Le restaurant avait également posté sur la plateforme des photos de personnalités considérées comme coupables de «trahison» ou de «crimes contre l’humanité», parmi lesquelles l’immunologiste Anthony Fauci, le «Monsieur Covid» de la Maison-Blanche.
Fin juillet, la plateforme Airbnb avait également suspendu un bailleur en Australie qui refusait de louer son bien à un couple de personnes vaccinées. Selon le Guardian, le propriétaire avait affirmé que l’injection favorisait la transmission du virus aux non-vaccinés.