«C’est ma femme, je fais ce que je veux»: il frappe sa conjointe enceinte et la traîne dans une rue des Yvelines

C’est grâce à la mobilisation de témoins qu’un homme tunisien de 26 ans a été condamné à de la prison pour avoir traîné au sol et frappé sa femme enceinte dans les Yvelines. Lui clamait son innocence et son épouse le défendait.
Sputnik
Un drame qui fait écho au meurtre de Mérignac. Un ressortissant tunisien de 26 ans a été condamné jeudi pour des violences conjugales exercées le 4 août en pleine journée à Plaisir (Yvelines). Sa femme, enceinte de quatre mois, a été traînée par les cheveux et rouée de coups, son mari la frappant avec ses pieds sur la tête, rapporte 78 Actu.
L’homme a tenté de s’enfuir en trottinette mais a été rapidement rattrapé par les fonctionnaires.
La victime a confirmé les faits tout en refusant de se porter partie civile, ajoute Le Parisien. «C’était la première fois qu’il était violent, c’est un malentendu», a-t-elle ainsi déclaré à la barre. Les témoins ont rendu possible sa traduction en justice, précise le quotidien.

Il se croit dans ses droits

Il prétend que sa conjointe est tombée par elle-même car au moment des faits, elle buvait de l’alcool avec ses amies. Après une dispute, il l’a traînée jusqu’au hall de leur immeuble en lui donnant des coups de pied. Il lançait «c’est ma femme, je fais ce que je veux» tout en la frappant.
Selon la version de la femme, il aurait commencé à draguer une amie et s’était emporté après qu’elle lui a demandé si cela lui plairait qu’elle fasse de même avec un de ses amis, ajoute 78 Actu.
Il a fini par être condamné à quelques mois de prison. Il lui est aussi interdit d’entrer en contact avec sa conjointe et de se présenter au domicile familial.

Les femmes agressées

Même si le nombre de féminicides en France a baissé en 2020 par rapport à 2019, la situation reste préoccupante. L’année dernière, 102 ont été tuées par leurs partenaires contre 146 en 2019, d’après l’Étude nationale sur les morts violentes au sein du couple en 2020 publiée le 2 août. «Comme les années précédentes, les femmes sont les principales victimes» et représentent plus de 82% du total, indique cette étude.
Parmi les principaux mobiles du passage à l’acte sont cités la dispute et le refus de la séparation. «Dans 52% des cas, la présence d’au moins une substance susceptible d’altérer le discernement de l’auteur et/ou de la victime (alcool, stupéfiants, médicaments psychotropes) est constatée au moment des faits.» Face à ces statistiques, Gérald Darmanin a annoncé de nouvelles mesures pour tenter d'endiguer les violences.

Un parallèle

Le comportement du prévenu ne manque pas de rappeler le meurtre, en mai dernier, d'une femme aspergée de liquide inflammable puis immolée par son compagnon à Mérignac (Gironde). M. Darmanin avait demandé une mission d'inspection pour identifier les responsabilités dans cette affaire retentissante.
 
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