L'expression «génération volée» désigne la politique d'assimilation, en vertu de laquelle, de 1910 à 1970, des enfants aborigènes ont été enlevés à leurs familles pour être élevés dans des familles de Blancs.
Les survivants éligibles recevront un paiement de 75.000 dollars australiens pour les dommages subis lors de leur enlèvement de force et 7.000 dollars australiens supplémentaires pour leur guérison.
«C'est une mesure attendue depuis longtemps, qui reconnaît le lien entre la guérison, la dignité, la santé et le bien-être des membres des générations volées, de leurs familles et de leurs communautés», a déclaré le Premier ministre australien Scott Morrison au Parlement jeudi.
Les personnes de moins de 18 ans qui ont été enlevées à leurs familles alors qu'elles vivaient dans le Territoire de la capitale australienne et le Territoire du Nord avant l'octroi de l'autonomie, ainsi que dans le Territoire de la baie de Jervis, près de la Nouvelle-Galles du Sud pourront bénéficier de cette indemnisation.
Les groupes aborigènes ont salué les paiements, mais ont averti qu'il restait du travail à faire.
L'année dernière, l'Australie a déclaré qu'elle allait revoir sa politique à l'égard des aborigènes après avoir reconnu que les efforts déployés pendant une décennie pour améliorer des indicateurs tels que l'espérance de vie et l'éducation avaient échoué.