Ce sera aux mariés de contrôler les pass sanitaires des invités à leur mariage, un document devenu obligatoire

L’extension du pass sanitaire concerne également les salles réservées au mariage. Mais la question se pose: qui va les contrôler, alors que les restaurateurs dénoncent un manque de moyens et de personnel. Selon la présidente de l'UPSE, c’est aux mariés de s’en charger.
Sputnik
L'extension du pass sanitaire aux lieux de culture et de loisirs, bars, restaurants, hôpitaux, a été validée ce jeudi 5 août par le Conseil constitutionnel pour une entrée en vigueur le 9 août. Cependant, ces endroits ne sont pas les seuls concernés: les mariages seront également visés.
«À partir du moment où vous louez un établissement, que ce soit un château, un restaurant ou une salle de réception, le pass sanitaire sera exigé», a détaillé sur BFM TV Mélissa Humbert-Ferrand, présidente de l’Union des Professionnels Solidaires de l'Événementiel (UPSE).
Pas obligatoire en mairie et dans les lieux de culte, le pass le deviendra dans les salles réservées à cette occasion. Mais la question se pose: qui va le contrôler compte tenu du fait que le vérifier soi-même réclame une bonne organisation.
Pour Mme Humbert-Ferrand, c’est aux mariés de s’en charger, ce qui «pourra être prévu dans le contrat de location».
«On invite les mariés à anticiper et à réclamer les justificatifs de chaque invité avant la cérémonie, afin que le jour J, il n'y ait plus que les tests de dernière minute à contrôler», a-t-elle détaillé.

Une mesure polémique

Si d’après Mélissa Humbert-Ferrand, la mesure est globalement bien acceptée parmi les futurs mariés exigeant le pass sanitaire à leurs convives depuis plusieurs semaines pour «se rassurer», elle ne fait pas l’unanimité parmi les restaurateurs.
Sans dénoncer le nouveau protocole, le chef étoilé Philippe Etchebest a contesté le 16 juillet sur RMC l’idée de «remplacer la police» et «faire le travail de contrôle, dont on n'a pas la capacité».
«Vous vous rendez compte, un client un peu récalcitrant qui refuse de se faire sortir de l'établissement parce qu'il n'a pas le pass sanitaire, ça va finir en bagarre de saloon. On voit bien la réaction des gens parfois, ça peut être violent».
En Vendée, l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie a pour sa part lancé un appel aux bénévoles et aux retraités pour pallier le manque de moyens et de personnel.
Cependant, certains établissements ferment leurs portes pour marquer leur opposition. Ainsi, le restaurant Le 27 situé à Éguzon est fermé depuis le 1er août et présente une affiche: «Notre métier n'est ni de contrôler ni d'interdire».
«La santé des gens ne nous regarde pas. Ceux qui veulent se faire vacciner, ceux qui ne veulent pas, on n'a pas à intervenir. Ça n'est pas une question d'être pour ou contre la vaccination. Mais il faut retrouver notre liberté», a expliqué à France Bleu la gérante.
Discuter