Le consul général d’Estonie à Saint-Pétersbourg Mart Lätte, qui a été interpellé début juillet en flagrant délit d’obtention d’informations classées de la part d’un citoyen russe avant d’être déclaré persona non grata, s’intéressait aux projets russes dans l’Arctique, a informé le 3 août le Service fédéral de sécurité (FSB) de Russie.
Celui-ci a rendu publique une séquence montrant une partie d'une rencontre entre le diplomate estonien et un Russe.
«Il a été établi que le diplomate estonien a eu plusieurs rencontres avec ce Russe. Au cours de ces rencontres, il s’est montré intéressé pour recevoir des informations sur les projets de la Russie dans l’Arctique», a indiqué le FSB.
Il est ensuite possible de voir l’interpellation de Mart Lätten qui a été transporté plus tard dans un bureau du FSB de Saint-Pétersbourg.
«Vous avez été interpellé en train d’obtenir des données classées concernant la sécurité de la Fédération de Russie», dit un agent du FSB s’adressant au diplomate estonien.
Scandale d’espionnage
La divulgation de cette séquence est intervenue le jour même de la déclaration comme persona non grata d’un autre diplomate estonien. Le 3 août, le ministère russe des Affaires étrangères a annoncé que cet employé de l’ambassade d’Estonie à Moscou disposait d’une semaine pour quitter le pays.
Cette décision a été prise selon le principe de réciprocité, a précisé Moscou, puisque Tallinn avait plus tôt expulsé aussi un diplomate russe en protestant contre la déclaration comme persona non grata du consul général Mart Lätte, expulsé à cause de l’incompatibilité de ses activités avec son statut diplomatique.
Moscou a insisté sur le fait qu'il avait des preuves irréfutables des activités illégales du consul, même si la partie estonienne a qualifié son interpellation d'«illégale et provocatrice».
Suite à ces récents événements, la diplomatie russe appelle ses partenaires estoniens à ne pas aggraver cette situation tendue par leurs propres actes. Le cas échéant, une réponse décisive ne tardera pas et la partie estonienne en sera entièrement responsable, toujours selon Moscou.