Après avoir grimé Macron en Hitler, l’afficheur polémique varois récidive avec une autre caricature

Une semaine après les plaintes déposées par Emmanuel Macron et son parti LREM contre l’afficheur varois ayant grimé le Président en Hitler, l’intéressé contre-attaque: cette fois, sur sa nouvelle affiche, il représente le chef de l’État en roi.
Sputnik
La saga des caricatures de Macron impliquant l’afficheur Michel-Ange Flori se poursuit. Le caricaturiste polémique a placardé sa nouvelle œuvre critiquant le chef de l’État.
L’affiche est visible depuis le 3 août à La Seyne-sur-Mer (Var), relate Var Matin.
Sur le panneau de quatre mètres sur trois, Emmanuel Macron est représenté en monarque du XVIIIe siècle, vraisemblablement Louis XVI, portant une perruque. Sur sa tenue, à la place de la croix de l'ordre du Saint-Esprit, il porte une croix en forme d’abréviation LREM. «Macon 1er» est écrit sur l’affiche à côté de l’image. Une deuxième inscription, faisant allusion à la phrase célèbre «Ceci n’est pas une pipe» du peintre surréaliste René Magritte, affirme: «Ceci n’est pas un montage».
​Sur les réseaux sociaux, Michel-Ange Flori revendique cette affiche comme une sorte de vengeance pour avoir lancé des poursuites contre «un de ses sujets pour blasphème», en référence à la plainte déposée par le Président contre M.Flori la semaine dernière.

Les affiches précédentes

Le 28 juillet, Emmanuel Macron a mandaté un cabinet d’avocats parisien pour déposer plainte contre M.Flori suite à l’apparition de deux affiches sur lesquelles le chef de l’État était représenté sous les traits d’Hitler: sur une photo détournée il portait une moustache et un brassard similaire à celui du parti nazi avec l’abréviation «LREM». «Obéis, fais-toi vacciner», affirmait le slogan à côté.
Les deux affiches ont été placardées à Toulon et à La Seyne-sur-Mer mi-juillet.
​M.Flori, propriétaire de 350 panneaux publicitaires dans le Var, sur lesquels il poste des affiches faites par lui-même, est connu pour son regard farouchement critique de la politique des autorités, et ce depuis des années. Ce n’est pas la première fois qu’il s’en prend à Emmanuel Macron. Par exemple, en 2019, il avait placardé un slogan «Macron permet aux pauvres de faire les poubelles gratuitement». Toujours en 2019, en pleine crise des Gilets jaunes, l’intéressé avait été condamné pour avoir affiché la phrase «La police vous parle tous les jours sur BFM TV».
L’auteur des affiches prétend être dans la satire, la métaphore, la dénonciation de la démocratie «sans discussion».
«Ainsi en macronie, on peut se moquer du cul du prophète, c’est de la satire, mais grimer le Président en dictateur, c’est un blasphème», a-t-il réagi sur Twitter après l’annonce du dépôt de plainte par le Président.
Le 29 juillet, l’afficheur a été convoqué au commissariat de Toulon. L’enquête préliminaire pour injure publique sur la personne du Président de la République avait été ouverte par le parquet de Toulon le 20 juillet. Le délit est passible d’une amende de 12.000 euros.
La République en marche, parti présidentiel, a également porté plainte dans cette affaire fin juillet, le nom du parti ayant été transformé en croix gammée sur les affiches en question.
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