"Les opérations menées par la police ont permis également de saisir un total de 152 armes qui ont été transférées pour des tests médico-légaux afin d'établir si elles ont été utilisées dans les meurtres commis dans la ville de Phoenix, au nord de Durban", a déclaré le ministre de la Police, Bheki Cele, lors d'un point de presse.
En juillet, l’Afrique du sud a été secouée par des violences meurtrières et des émeutes sans précédent suite à l'emprisonnement de l'ancien président Jacob Zuma, reconnu coupable pour outrage à la justice. Cette situation a alimenté les tensions raciales notamment entre les sud-africains noirs et la communauté d'origine indienne.
M. Cele a souligné que la majorité des victimes ont été attaquées par des milices qui avaient érigé des barrages sur les routes menant vers des quartiers résidentiels de Phoenix, en réponse aux pillages et aux violences qui ont ravagé la province.
Le gouvernement provincial du KwZulu-Natal a décrété l'état de catastrophe en raison de l'ampleur des dommages économiques et humains causés par les émeutes violentes. Selon des chiffres officiels, l'Afrique du Sud a perdu lors de ces évènements plus de 50 milliards de rands (plus de 3 milliards de dollars).
La ministre à la présidence par intérim, Khumbudzo Ntshavheni, a souligné que près de 200 centres commerciaux, 300 magasins, 1.400 guichets automatiques bancaires, 300 banques et bureaux de poste, ainsi que 120 pharmacies ont été vandalisés et saccagés dans les provinces de Gauteng et du KwaZulu-Natal.
Le bilan humain a été également très lourd, avec pas moins de 330 personnes tuées, notamment à cause des bousculades qui ont eu lieu lors du pillage des centres commerciaux.