«Dégage!» Réagissant aux demandes répétées d’un passant voulant faire une photo avec lui, Jean-Luc Mélenchon se met en colère et passe aux insultes, en atteste une vidéo postée le 2 août par Valeurs actuelles. Les faits remontent au 10 juillet, lorsque l’homme politique s’est rendu dans un centre de vaccination, accompagné d’un collaborateur.
Après plusieurs refus polis, le patron des Insoumis s’emporte contre l’homme qui lui demande de faire une photo avec lui.
«Je ne veux pas, connard. Parce que je ne t’appartiens pas. Dégage!», lance-t-il avant d’ordonner à son collaborateur, après une nouvelle demande de cliché, de «péter la gueule» à l’auteur de la vidéo.
«Pète-lui la gueule!»
«Pas de problème pour faire des photos» avec la police
Lors de cet échange tendu, le passant a d’ailleurs fait allusion à l’opposition de Jean-Luc Mélenchon au fameux article 24 du projet initial de la loi Ssécurité globale. L’article, qui à l’époque des débats parlementaires à l’Assemblée avait fait couler beaucoup d’encre, prévoyait l’interdiction de la diffusion malveillante d’images de fonctionnaires de police.
Voici le dialogue entre le collaborateur de Mélenchon et l’auteur de la vidéo.
«– Désolé, on ne peut pas.
– Mais pourquoi on ne peut pas faire une photo?
– Parce que sinon on va créer un attroupement, et là on n’est vraiment pas…
– Mais oui, mais avec la police, il n’y a pas de problème pour faire des photos.»
Loi sécurité globale
La loi dite Sécurité globale, promulguée le 25 mai 2021, porte sur les polices municipales, les sociétés de sécurité privées, les outils de surveillance (caméras piéton, vidéoprotection…) et la protection des forces de l’ordre, précise le site vie-publique.fr
L’article 52 (ex-article 24 du texte initial) a prévu dans le code pénal un nouveau délit de provocation à l'identification d'un policier ou gendarme en opération, «dans le but manifeste qu’il soit porté atteinte à son intégrité physique ou psychique». Le Conseil constitutionnel considérant que le législateur n'a pas suffisamment défini les éléments constitutifs de l'infraction, l’article en question ne figure pas dans le texte définitif de la loi.