La France organise le 4 août une nouvelle conférence internationale sur le Liban en vue de réunir une aide d'urgence d'au moins 350 millions de dollars pour la population libanaise.
«Il s'agit de venir de nouveau en aide à la population du Liban», après une levée de 280 millions d'euros lors d'une première conférence en août 2020 peu après l'explosion qui a tué plus de 200 personnes et profondément traumatisé le pays, a souligné la présidence française.
«Alors que la situation s'est dégradée (..) les Nations Unies évaluent à plus de 350 millions de dollars (357 millions exactement, ndlr) les nouveaux besoins auxquels il faudra répondre dans les domaines notamment alimentaire, de l'éducation, de la santé, de l'assainissement de l'eau», a ajouté l’Élysée.
La conférence réunira en visioconférence, sous l'égide du Président Emmanuel Macron et du secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres, les représentants d'une quarantaine d'États et d'organisations internationales dont les Présidents américain Joe Biden - qui s'exprimera via une vidéo,- égyptien Abdel Fatah al-Sissi, le roi de Jordanie Abdallah II et le chef de l'Etat libanais Michel Aoun.
Les Premiers ministres irakien, grec, la directrice du FMI, le président du Conseil européen Charles Michel ainsi que les ministres des Affaires étrangères d'une dizaine de pays européens, dont l'Allemagne, le Royaume-Uni, la Belgique, l'Italie et l'Espagne, seront également présents, de même que des représentants du Qatar, de l'Arabie saoudite et des Émirats arabes unis.
Cette troisième conférence internationale organisée sous l'égide de la France, après celles du 9 août 2020 et du 2 décembre 2020, porte uniquement sur une aide d'urgence et non sur l'aide structurelle dont le pays a besoin mais qui reste conditionnée à la formation d'un gouvernement capable d'engager des réformes de fond, selon les médias locaux.
Le Liban est sans gouvernement depuis la démission de Hassan Diab et de son équipe le 10 août 2020.
Le nouveau Premier ministre libanais désigné, Najib Mikati, a annoncé lundi qu'un gouvernement ne verrait pas le jour avant la commémoration de l'explosion du port mercredi, insistant sur sa volonté de former son équipe dans un délai limité.