Le 2 août, le tabloïd britannique The Mirror a relayé une information selon laquelle plusieurs sous-marins russes du projet Boreï auraient plongé à une profondeur de plus de 500 mètres dans l'Atlantique. Le média indique également qu’ils seraient capables de transporter des missiles de croisière Zircon.
«La raison de ces missions à des profondeurs extrêmes a échappé à la plupart des analystes, mais il pourrait s'agir de tentatives d’accéder à l'Atlantique de manière furtive», indique une source citée par le Mirror.
Pendant que certains analystes, comme l’affirme le tabloïd, craignent que la Russie n'intensifie ses préparatifs pour un conflit, l’amiral sous-marinier ex-commandant de la flotte de la Baltique Vladimir Valouïev a apporté des précisions dans une interview à Sputnik.
«Je pense que c'est une spéculation. Je ne connais pas de dispositifs avec lesquels on pourrait vérifier la profondeur d'immersion. Les Britanniques inventent», a déclaré Vladimir Valouïev.
Sans cependant exclure que les sous-marins du projet Boreï puissent plonger à une telle profondeur, le militaire a précisé qu’il pouvait s’agir d'exercices des sous-marins nucléaires.
Le projet Boreï
Les sous-marins de quatrième génération de classe Boreï et Boreï-A constituent la base des forces nucléaires stratégiques navales.
Avec 170 mètres de longueur et 13,5 mètres de largeur au maître-bau, le sous-marin de classe Boreï pèse 24.000 tonnes. À la différence des allégations du Mirror concernant les missiles de croisière Zircon, l'arme principale des sous-marins de classe Boreï est le missile balistique intercontinental Boulava, équipé de six ogives à trajectoire indépendante d'une portée de 9.300 kilomètres. Ce sous-marin peut en embarquer 16.
À l’heure actuelle, la Marine russe dispose de trois sous-marins du projet Boreï: le K-535 Iouri Dolgorouki, le K-550 Alexandre Nevski et le K-551 Vladimir Monomaque. Le K-549 Prince Vladimir est le premier sous-marin du projet modernisé en 955A Boreï-A.