Près de 17.000 trouvailles archéologiques volées aux musées irakiens après l’invasion américaine de 2003 ont été restitués au pays, a annoncé le ministère irakien de la Culture, qualifiant la restitution de «sans précédent».
Selon le ministre de la Culture, Hassan Nazim, l’Irak a pu récupérer une fournée d’antiquités, pour la plupart vieilles de quelque 4.000 ans, au terme de plusieurs mois d’efforts déployés par les autorités de Bagdad. Ces dernières cherchent à relancer la vie normale des musées et des sites de fouilles archéologiques affectés par des années de guerre destructrice.
Les objets restitués ont été acheminés en Irak à bord de l’avion du Premier ministre irakien, Moustafa al-Kazimi, de retour de Washington où il avait obtenu l’annonce de «la fin de la mission de combat» des États-Unis en Irak.
«Une nouvelle phase» pour l’armée US en Irak
Joe Biden a annoncé une «nouvelle phase» pour les 2.500 militaires encore déployés en Irak, qui auront désormais pour mission de former les troupes irakiennes et de partager avec elles les renseignements.
Pourtant, aucun retrait formel des troupes américaines du pays n’a été proclamé, au grand dam des groupes les plus radicaux de la coalition pro-Iran en Irak. Dans un communiqué, un «Comité de coordination des factions de la résistance irakienne» a dénoncé une «manipulation destinée à prolonger la présence américaine» dans le pays.
Les auteurs du texte exigent ainsi le départ de toutes les forces étrangères et le transfert des bases militaires de la coalition internationale à l’armée irakienne.
Le spectre de Daech*
Déployée en Irak en 2014, la coalition antiterroriste dirigée par les États-Unis visait à aider les troupes irakiennes dans leur lutte contre les djihadistes de Daech* qui ont fait de la deuxième ville du pays, Mossoul, la «capitale» de leur califat autoproclamé. Si le groupe terroriste a été officiellement défait en 2017, ses cellules dormantes continuent à perpétrer des attaques dans le pays.
* Organisation terroriste interdite en Russie