Un trentenaire décède après sa vaccination au Pfizer dans les Landes, la famille y voit un lien et porte plainte

Un homme de 39 ans sans antécédents connus est décédé après une injection de Pfizer dans les Landes. Sa famille impute la tragédie à la vaccination bien que le lien causal ne soit pour l’instant pas établi. En France, plus de 700 morts ont été signalées après une immunisation avec ce vaccin, soit 2,4% des tous les effets indésirables enregistrés.
Sputnik

Un habitant de Tartas (Landes) est décédé un jour après sa deuxième injection de Pfizer, rapporte Sud-Ouest. La tragédie est survenue dans la nuit du 2 au 3 juillet, 36 heures après l’injection. Selon les témoignages de ses proches, cet homme de 39 ans n’avait pas d’antécédents médicaux, mais l’autopsie a révélé une insuffisance cardiaque.

La famille lie son décès avec la vaccination et a déposé une plainte contre X à la gendarmerie de Tartas le 26 juillet. Une enquête a été ouverte.

Ce n’est pas le premier cas de mort après immunisation. Ainsi, un jeune de 22 ans est décédé le 26 juillet à Sète (l'Hérault) des suites d’un œdème de Quincke après avoir reçu sa première injection de Pfizer. Une information judiciaire a été ouverte, à ce stade il a été établi que, peu avant son décès, il avait consommé un aliment pour lequel il avait une grave allergie alimentaire connue, rapporte Midi Libre. L’autopsie sera réalisée dans les prochains jours.

Le lien causal entre l’injection et le décès n’est ainsi pas établi dans tous les cas. Début juillet, le parquet de Dax (Landes) a classé sans suite une plainte pour homicide involontaire. Un retraité de 75 ans était décédé en avril, 12 jours après l’injection de sa première dose de Pfizer.

«Plus le temps après l'injection s'étend, plus l'imputabilité du vaccin devient douteuse», a affirmé Francesco Salvo, coordinateur national de la surveillance du vaccin de Pfizer en France, ce 30 juillet sur BFM TV.

Il a qualifié le bilan de la vaccination avec ce médicament de «très rassurant».

Effets indésirables

D’après les chiffres de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), depuis le début de la vaccination au 15 juillet 34.790 cas d’effets indésirables après l’injection du vaccin à ARN messager de Pfizer ont été analysés en France par rapport à plus de 49 millions d’injections.

Ainsi, l’ANSM a constaté quelques dizaines de myocardites et une centaine de péricardites. Le 23 juillet elle a mis en garde contre ces cas pourtant «très rares» signalés après administration des vaccins à ARN messager, à savoir le Pfizer, mais aussi le Moderna.

«Les cas sont principalement survenus dans les 14 jours suivant la vaccination, le plus souvent après la deuxième dose et chez des hommes jeunes», a écrit l’ANSM.

La majorité des patients se sont rétablis ou sont en cours de rétablissement et ces effets indésirables ne remettent pas en cause le rapport bénéfice/risque du vaccin, relate l’agence.

«Un essoufflement (dyspnée), des douleurs dans la poitrine, des palpitations (battements cardiaques forts) ou un rythme cardiaque irrégulier» nécessitent une consultation chez le médecin, rappelle l’ANSM.

Les autres effets indésirables sont la polyarthrite rhumatoïde, la néphropathie glomérulaire, le trouble rénal. La majorité des cas sont survenus chez des personnes de plus de 50 ans, qui font aussi l’objet d’une surveillance spécifique au niveau européen.

Cas de décès

Dans son rapport du 16 juillet sur les effets indésirables signalés avec le vaccin de Pfizer, l’ANSM a fait état de 761 décès depuis le début de la vaccination au 1er juillet. Cela représente 2,4% de tous les cas indésirables (31.389) sur plus de 42 millions d’injections au total. Dans 8,1% des cas, la mise en jeu du pronostic vital a été engagée.

En ce qui concerne le vaccin de Moderna, l’ANSM a fait état de 44 décès, soit 0,8% de tous les cas (5.665) par rapport aux cinq millions d’injections.

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