Après les soignants et les sapeurs-pompiers, est-ce que l’obligation vaccinale sera étendue aux enseignants? Invité sur Franceinfo le 28 juillet, Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale, a de nouveau écarté cette idée.
«À ce stade ça ne nous paraît pas indispensable […]. L'obligation vaccinale, c'est le dernier recours», a-t-il dit, indiquant que plus de 80% des enseignants étaient déjà primo-vaccinés.
Début juillet il s’est exprimé contre l’imposition de la vaccination aux professeurs car le rythme de l’immunisation au sein de cette profession est assez soutenu et car ils sont «dans une catégorie moins contaminée que la moyenne de la population». Ces arguments n’ont pourtant pas empêché Jean-Christophe Lagarde, président de parti de centre droit UDI, de proposer leur obligation vaccinale à la veille de l’examen du texte sur la généralisation du pass sanitaire.
«La logique de l'école ouverte»
Le ministre a également détaillé le protocole sanitaire qui s'appliquera à partir de septembre dans les établissements scolaires. Quatre scénarios sont établis, du vert (cours en présentiel pour tous) au rouge (jauge à 50% pour les élèves à partir de 3e).
Jean-Michel Blanquer a défendu l’idée de ne pas imposer le pass sanitaire pour rentrer en classe:
«C'est toujours la même logique, c'est la logique de l'école ouverte. Comment faire en sorte que les enfants et les adolescents aillent au maximum à l'école».
Par contre, pour aller aux cafés, musées ou cinémas les 12-17 ans devront présenter un pass à partir du 30 septembre.
En cas de contamination dans le secondaire, les élèves non vaccinés passeront en enseignement à distance, les vaccinés continueront en présentiel. Pour la primaire, en cas de contamination toute la classe sera fermée, comme les moins de 12 ans ne sont pas éligibles à la vaccination.
Cette décision a été critiquée par le syndicat d’enseignants SNES-FSU. «C’est une solution qui semble assez déconnectée de la réalité» au niveau opérationnel, a lâché sur Franceinfo la secrétaire générale adjointe du syndicat Sophie Vénétitay. D’après elle, la couverture vaccinale des 12-16 ans est assez basse, environ 20%.