Le Pentagone évalue la menace que représentent Chine et Russie pour les USA

Alors que les États-Unis sont sur le point de retirer leurs troupes d'Irak, un responsable du Pentagone a annoncé que le principal danger pour le pays émanait aujourd’hui de la Chine et de la Russie.
Sputnik

Pékin et Moscou représentent une importante menace pour les États-Unis, a affirmé le chef d'état-major interarmées adjoint, le général John Hyten.

«Le principal danger pour cette nation est, à long terme, la Chine et, à court terme, la Russie. Nous devons nous assurer de concentrer notre attention sur elles», a-t-il déclaré, en prenant la parole à l’Emerging technologies institute (ETI).

À la demande de confirmer les informations sur les projets de Washington d’achever sa mission en Irak, John Hyten a indiqué qu'il ne ferait pas d'annonces sur ce sujet, étant donné que le Pentagone ne fait qu’appliquer les décisions prises «de l'autre côté du fleuve», c’est-à-dire à la Maison-Blanche.

Les évènements en Afghanistan ou «les développements actuels en Irak», c’est «la compréhension du fait que nous ne devons pas ignorer les menaces au Moyen-Orient, mais les voir différemment», a-t-il souligné.

Il a ajouté que le Pentagone continuerait de contrôler la situation dans la région, en concentrant l’essentiel de son attention sur «les menaces de la part de la Chine et de la Russie».

«Nous ne portons pas de lunettes roses»

La Russie évoque ces dernières années une activité particulièrement intense de l’Otan près de ses frontières occidentales. L'Alliance élargit ses initiatives en parlant de «dissuasion d’une agression russe». Le porte-parole du Président russe, Dmitri Peskov, a rappelé dans ce contexte les déclarations des dirigeants des pays occidentaux et de l’Otan selon lesquelles les mesures de dissuasion deviendraient une constante de leur politique étrangère.

«Il est évident que dans le cadre d’une telle politique, tous les moyens leur seront bons. Nous en sommes conscients, nous ne portons pas de lunettes roses et nous ressentons constamment ces tentatives de dissuasion», a-t-il indiqué lors d’une conférence de presse.

Moscou a plus d’une fois exprimé son inquiétude face au renforcement des troupes de l’Otan en Europe. Le Kremlin a déclaré à de nombreuses reprises que la Russie ne représentait de menace pour personne, mais qu’elle ne laisserait pas non plus sans réaction des actions potentiellement dangereuses pour ses intérêts.

Rencontre USA-Irak

Joe Biden doit recevoir ce 26 juillet le Premier ministre irakien, Moustafa al-Kazimi, notamment pour lancer une «nouvelle phase» de la présence militaire américaine en Irak, qui prévoit la fin de la mission de combat américaine dans ce pays en décembre 2021.

Toutefois, cette décision aura une valeur militaire très relative et ne changera pratiquement rien à l’équilibre des forces sur le théâtre irakien, avait précédemment expliqué à Sputnik Adel Bakawan, directeur du Centre français de recherche sur l’Irak (CFRI). Selon lui, il s’agit pour Joe Biden d’attirer Bagdad dans le giron américain afin notamment de l’éloigner de l’Iran.

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