Alors que les athlètes français récoltent leurs premières médailles à Tokyo -le judo et l’escrime restant, comme souvent, des pourvoyeurs de métal olympique-, la présence de certains politiques au Japon fait débat. Jean-Michel Blanquer est particulièrement pointé du doigt.
Le ministre de l’Éducation a en effet été choisi par Emmanuel Macron pour l’accompagner dans ses pérégrinations olympiques. Il a ainsi été vu assistant à la cérémonie d’ouverture et à certaines épreuves sportives, en compagnie du Président.
Un déplacement qui interroge, alors que la ministre déléguée chargé des Sports, Roxana Maracineanu, pourrait n’arriver à Tokyo qu’en deuxième semaine. Sur les réseaux, certains n’ont pas manqué de critiquer une présence jugée saugrenue.
Le dessinateur Alla Barte y est allé de sa caricature, croquant Emmanuel Macron et Jean-Michel Blanquer en supporters misogynes qui laissent Roxana Maracineanu sur la touche.
Nils Wilcke, journaliste à 20 Minutes, a pour sa part rappelé que la ministre déléguée aux Sports avait assuré la promotion des Jeux olympiques, au contraire de Jean-Michel Blanquer. Il s’est étonné de l’escapade japonaise de ce dernier, à un mois d’une rentrée qui s’annonce chargée.
Même inquiétude pour cette internaute qui rappelle que l’Éducation nationale est censée travailler sur un nouveau protocole sanitaire qui sera mis en place à la rentrée. Le ministère planche en particulier sur l’instauration d’un dispositif de vaccination dans les collèges et lycées.
Une autre internaute rappelle que Jean-Michel Blanquer s’est déjà essayé sans grand succès aux activités sportives, devant les caméras. Le ministre avait notamment été filmé en train de jouer maladroitement à la marelle, dans une école de la région parisienne, déclenchant une salve de moqueries, fin avril.
Une quarantaine de médailles?
Le principal intéressé n’a pour l’heure pas répondu aux critiques, se contentant de saluer sur Twitter la première médaille française, revenue au judoka Luka Mkheidze.
Au tableau des médailles, les Français sont attendus au tournant. Sur Europe 1, Roxana Maracineanu a admis rêver à «une quarantaine» de breloques à l’issue de ces Jeux olympiques. Pour Paris 2024, Jean Michel Blanquer a visé encore plus haut, évoquant un objectif de 60 à 80 trophées, rapporte L’Équipe.