Deux policiers qui n’étaient pas en service ont été agressés dans la matinée de ce samedi 24 juillet dans le XIe arrondissement de Paris, a appris Sputnik auprès d’une source au sein de la police.
D’après celle-ci, les agents ont été attaqués par deux individus «de type africain» qui ont «cru qu’ils étaient gays».
Si leurs pronostiques vitaux ne sont pas engagés, le premier fonctionnaire souffre d’un traumatisme crânien et l’autre a des douleurs thoraciques car les agresseurs lui ont sauté sur le torse. Les deux assaillants ont pris la fuite.
Valeurs actuelles précise qu’un témoin a pu identifier leur voiture. Selon le quotidien, l’incident a eu lieu dans les rues du quartier Oberkampf. La préfecture de police a exprimé dans un tweet son soutien aux policiers agressés. «Tout est mis en œuvre pour retrouver les auteurs de cette agression», a-t-il ajouté.
Double agression à Saint-Denis
Les agressions homophobes ne sont pas rares en France. Deux cas ont été recensés dans la soirée du dimanche 18 juillet à Saint-Denis où un groupe d'une trentaine de personnes a agressé trois hommes qui sortaient d'un événement organisé par les associations 6b et Sœurs malsaines.
D’après Franceinfo, les victimes ont été frappées à plusieurs reprises, des injures homophobes ont été également proférées à leur encontre. Presque au même moment, une dizaine de jeunes, majoritairement mineurs, se sont introduits à l'intérieur du centre 6b et s'en sont violemment pris à l'un des organisateurs de l'événement. Les agresseurs ont également détruit une arche aux couleurs de l'arc-en-ciel.
Tendances homophobes en France
Publié mi-mai, le dernier rapport de SOS Homophobie fait état de 1.815 témoignages qui décrivent 1.369 situations homophobes en France. 164 agressions physiques au total ont été rapportées à cette association en 2020 ce qui représente 12% de l’ensemble des cas. Le document indique que les agressions surgissent toujours majoritairement dans l’espace public. 142 cas d’homophobie ont été recensés dans les lieux publics, le plus souvent des insultes puis des agressions physiques.
Malgré cela, l’association a constaté une baisse du nombre de témoignages par rapport à l’année précédente lorsqu’elle avait récolté 2.396 témoignages, principalement du fait des confinements. Une tendance également observée par le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, qui a annoncé le 12 mai dernier une baisse de 15% des injures et agressions homophobes ou transphobes.
Interrogée par Sputnik, Marine Giner-Dufour, porte-parole d'Urgence homophobie, constate tout de même qu’il y a eu «une hausse assez spectaculaire» des cas d’homophobie sur les réseaux sociaux et dans le cercle familial.