Manifestations à Cuba: «Les Américains sont la première cause»

Des milliers de manifestants se sont déchaînés dans une cinquantaine de villes à Cuba. Bilan: des dizaines de blessés et un mort. Un mouvement immédiatement soutenu par Washington dont l’implication supposée a été dénoncée par La Havane. Une ingérence qui ne fait guère de doute pour le député François-Michel Lambert.
Sputnik

 «À bas les Yankees!» ont répondu les milliers de partisans du gouvernement cubain aux slogans des manifestations anti-gouvernementales le 11 juillet. Ces derniers avaient scandé: «A bas la dictature!», «Qu'ils s'en aillent!», «Liberté!» Mais, pour le Président cubain, Diaz-Canel, la messe est dite, ce rassemblement historique a été orchestré sur Twitter depuis les États-Unis pour déstabiliser le pouvoir local. Le ministre des Affaires étrangères de l’île s’est ainsi insurgé du hashtag #SOSCuba, qui aurait atteint une visibilité disproportionnée. Tout en se défendant de toute opération d’influence, le porte-parole de la diplomatie américaine, Ned Price, a réaffirmé devant la presse que les États-Unis étaient «aux côtés du peuple cubain» et a appelé La Havane à libéraliser Internet.

Lignes rouges –Jean-Baptiste Mendes reçoit François-Michel Lambert, député du Groupe Libertés et territoires et président du groupe d’amitié France-Cuba.

François-Michel Lambert, député et président du groupe d’amitié France-Cuba, confirme l’ingérence américaine: «Les États-Unis sont évidemment partie prenante dans cette déstabilisation, mais ils arrivent sur un terreau favorable.» C’est-à-dire un contexte de crise économique et sociale aggravée par la pandémie et l’embargo américain depuis 1962. Et le parlementaire ne mâche pas ses mots: «Ça suffit, la forfaiture! Les Américains sont la première cause. Les Américains sont à la manœuvre.»

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