Cette équipe est dirigée par le Conseil national de sécurité d'Israël, qui dépend du Premier ministre Naftali Bennett. Ce conseil dispose de compétences plus larges que le ministère de la Défense, chargé de superviser les exportations du logiciel Pegasus, a précisé la source.
Selon des informations du Monde, le logiciel Pegasus aurait notamment été utilisé par un service marocain pour espionner certains journalistes du site d'informations Mediapart et de l'hebdomadaire satirique Le Canard enchaîné.
Le gouvernement marocain a officiellement rejeté ce qu'il a décrit comme «des allégations infondées et mensongères».
Le Président français Emmanuel Macron et l'ancien Premier ministre Édouard Philippe ont également été ciblés en 2019 en vue d'une éventuelle mise sous surveillance de leurs téléphones, ont également rapporté le quotidien du soir et Radio France.
L'actuel Premier ministre français Jean Castex a déclaré sur TF1 ce mercredi qu'Emmanuel Macron avait «ordonné toute une série d'investigations» à la suite de ces révélations.
«Nous allons regarder ça de très près», a-t-il assuré.
La source israélienne, directement informée du dossier, a cependant précisé qu'il était peu probable que des restrictions à l'exportation soient imposées au logiciel Pegasus.
«L'objectif est de découvrir ce qui s'est passé, d'examiner ce problème et d'en tirer des leçons», a-t-elle mis en relief, s'abstenant de présenter la mission de cette équipe comme une enquête formelle.
«Nous nous félicitons de toute décision prise par le gouvernement d'Israël, et nous sommes convaincus que les activités de l'entreprise sont sans faille», a commenté pour sa part un porte-parole de NSO Group.
NSO assure que son logiciel est destiné seulement aux services de renseignement gouvernementaux et aux agences de maintien de l'ordre afin de les aider à lutter contre le crime et le terrorisme.
Les services du Premier ministre israélien ont refusé de s'exprimer.