Le gouvernement refuse de repousser la mise en place du pass sanitaire étendu, malgré les manifestations

Ce lundi 19 juillet, le projet de loi sur l’extension du pass sanitaire est présenté en Conseil des ministres en vue de son adoption cette semaine. Bien que les professionnels concernés par cette mesure aient demandé un report, Olivier Véran a rejeté cette possibilité. Les manifestations n’ont pas eu plus d’effets.
Sputnik

L’extension du pass sanitaire, mal accueillie par certains qui accusent le gouvernement de vouloir restreindre les libertés individuelles, entre en application le 21 juillet. La semaine dernière, des manifestations contre ce texte ont eu lieu dans plusieurs grandes villes du pays.

Ce lundi 19 juillet, le projet de loi sur ces mesures doit être adopté en Conseil des ministres. Malgré le fait qu’il n’ait pas encore été approuvé, le gouvernement n’envisage aucun report, le calendrier d'extension du pass sanitaire reste donc inchangé.

Olivier Véran a noté sur son compte Twitter le 18 juillet qu’«un report au 15 septembre du pass sanitaire n’est clairement pas à l’étude».

Cette précision du ministre de la Santé a suivi un article du Parisien paru le 18 juillet, dans lequel il était indiqué que l’exécutif «qui reste sur une ligne de fermeté» serait prêt «à concéder quelques ajustements». Le quotidien notait également l’éventualité de différer l’entrée en vigueur du document pour «permettre aux professionnels de s’organiser».

Un report demandé

Concernés par ces nouvelles mesures sanitaires, les professionnels des cafés, bars et restaurants ainsi que ceux des autres secteurs touchés ont été consultés le 13 juillet par le ministère de l’Économie. Ils avaient «bon espoir» d’obtenir un délai pour son application à leurs salariés, jeunes et encore peu vaccinés.

«Nous avons demandé qu’on reporte à mi-septembre la date de prise en compte du pass sanitaire pour les salariés au cours de la réunion» à Bercy, avait déclaré à l’AFP Didier Chenet, président du GNI, le syndicat patronal de l’hôtellerie-restauration.

Lieux soumis au pass sanitaire

Emmanuel Macron a annoncé que dès le 21 juillet, ce document sera obligatoire pour se rendre dans un lieu rassemblant plus de 50 personnes. Il sera alors étendu aux lieux de loisir et de culture. Puis, à partir de début août, il devra être présenté aux cafés, restaurants, centres commerciaux et dans certains transports, comme c’est le cas des avions, trains et cars pour les longs trajets.

L’obligation vaccinale

En outre, le chef de l’État a imposé la vaccination obligatoire pour les personnels soignant et non soignant des établissements de santé.

Il a prévenu que jusqu’au 15 septembre tous les soignants et les personnes concernées d’autres professions doivent aller se faire vacciner, et que des contrôles et des sanctions seront mis en place après cette date.

Défilés contre le pass sanitaire

Les annonces de M.Macron ont provoqué plusieurs rassemblements, dont les participants protestaient contre l’extension du pass sanitaire le 17 juillet un peu partout en France, comme ce fut le cas à Paris, Nice, Lille, Perpignan, Pau, Aix-en-Provence, Narbonne, Marseille, Nantes, Rennes, Toulouse et plusieurs autres villes. À Lyon et Dijon, les forces de l’ordre ont même dû utiliser du gaz lacrymogène pour disperser les manifestants. Dans la capitale des Gaules, où la manifestation n’avait pas été autorisée, neuf personnes ont également été interpellées, selon l’AFP.

Au total, ces manifestations ont rassemblé près de 114.000 personnes, dont 18.000 à Paris, a annoncé le ministère de l'Intérieur.

Le 14 juillet, de semblables manifestations avaient déjà eu lieu dans plusieurs villes, causant quelques débordements. À Annecy, un groupe d’individus avaient notamment forcé l’enceinte de la préfecture de Haute-Savoie. Un acte condamné par le ministre de l’Intérieur.

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