Des «jeunes Palestiniens» présents dimanche matin sur l'esplanade des Mosquées «ont commencé à lancer des pierres en direction des forces de l'ordre qui les ont dispersés», a indiqué la police israélienne qui n'a fait état d'aucun blessé.
Au coeur du conflit israélo-palestinien, l'esplanade des Mosquées se trouve à Jérusalem-Est, secteur palestinien de la ville occupé depuis 1967 par Israël, qui l'a ensuite annexé sans que cela ne soit reconnu par la communauté internationale.
Plus de 1.500 juifs se sont rendus dimanche sur l'esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l'islam et site le plus sacré du judaïsme car considéré comme le lieu de leurs deux Temples, selon des sources concordantes.
Ces fidèles juifs s'y sont rendus dans le cadre des commémorations de Ticha Beav, jour de deuil qui marque la destruction des deux Temples, le premier détruit par les Babyloniens en 586 av. J.-C. et le second par les Romains en l'an 70.
En 2019, lors de cette commémoration, des dizaines de Palestiniens avaient été blessés dans des affrontements avec les forces de l'ordre israéliennes qui contrôlent l'accès à l'esplanade, qui est toutefois administrée par le Waqf, organisme dépendant de la Jordanie qui gère les lieux saints musulmans de la Vieille Ville de Jérusalem.
Les juifs sont autorisés à se rendre sur l'esplanade pendant des heures précises mais pas à y prier afin d'éviter d'attiser les tensions.
Le Waqf dénonce des «provocations»
Dimanche, le Waqf a dénoncé dans un communiqué des «provocations» de la part de fidèles juifs et des forces de l'ordre israéliennes sur l'esplanade, voire une «violation» de la «sainteté» de ce lieu saint musulman par des fidèles et des policiers.
La présidence palestinienne a dénoncé une «escalade» des tensions qui «menace la stabilité de la région» et dont les autorités israéliennes sont «responsables».
Le nouveau Premier ministre israélien Naftali Bennett avait demandé aux policiers d'autoriser dimanche les visites de juifs sur l'esplanade.
Après les déclarations de l'Autorité palestinienne et du Waqf, il a ajouté que la «liberté de culte allait aussi être totalement protégée pour les musulmans».
La délégation de l'Union européenne dans les Territoires palestiniens s'est dite préoccupée par ces «tensions» et a appelé les parties à éviter les «incitations» à la haine.