L'ex-LREM Martine Wonner est intervenue samedi 17 juillet lors de la manifestation parisienne contre la «dictature» sanitaire, aux côtés de l'ancien FN Florian Philippot.
«Jamais nous n'accepterons cette dictature», «nous devons refuser la ségrégation» entre vaccinés et non vaccinés, «nous devons refuser la stigmatisation», a-t-elle lancé à la tribune.
«Allez faire le siège des parlementaires, allez envahir leurs permanences pour dire que vous n'êtes pas d'accord», a lâché la députée du Bas-Rhin.
Le chef des députés LREM Christophe Castaner a aussitôt écrit au président de l'Assemblée Richard Ferrand en estimant qu'il «conviendrait» de «saisir le procureur de la République de Paris, afin de vérifier la véracité des propos tenus ainsi que les éventuelles suites pénales qu'il pourrait y donner».
«Dans le contexte de recrudescence des menaces et des actes contre les élus et tout particulièrement contre les parlementaires, il ne saurait être toléré qu'une représentante de la Nation, siégeant à nos côtés, puisse proférer de telles paroles, incitant à la haine et à la rébellion, y compris par des actes violents», considère Christophe Castaner, dans ce courrier dont l'AFP a eu connaissance.
«Cela va trop loin, une plainte doit être déposée, elle n'a plus rien à faire au Palais Bourbon», a aussi estimé sur Twitter le député LREM Jean-Baptiste Moreau.
Martine Wonner avait été exclue du groupe LREM en mai 2020 après son vote contre le plan de déconfinement. Depuis, ses interventions contre la «cochonnerie» des vaccins ARN ou la «dictature» provoquent régulièrement des remous, y compris dans son nouveau groupe parlementaire Libertés et Territoires.
Sa sortie samedi intervient alors que le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand a annoncé jeudi porter plainte à la suite de menaces de mort reçues par des députés favorables aux mesures vaccinales et au pass sanitaire.
«J'apprends que plusieurs députés ont été menacés de mort, ce que je condamne totalement», a répondu Martine Wonner samedi. «Je m'étonne néanmoins que les harcèlements, menaces de mort et autres intimidations que je subis sans discontinuité depuis plusieurs mois ne soient pas traités avec autant d'égard», a-t-elle ajouté.