Les annonces faites lundi par Emmanuel Macron pour inciter les Français récalcitrants à se faire vacciner ont provoqué une ruée vers les centres de vaccination et semblent bénéficier du soutien de l'opinion publique.
Mais ces mesures -jugées par certains attentatoires aux libertés individuelles- ont aussi mobilisé les opposants à la vaccination, qui se sont rassemblés ce samedi à l'appel de soignants refusant de se faire vacciner, de Gilets jaunes ou encore de quelques responsables politiques principalement d'extrême-droite.
Selon un décompte du ministère de l'Intérieur, plus de 136 cortèges ont été recensés en province, lesquels ont rassemblé 96.000 personnes, tandis que 18.000 manifestants ont battu le pavé à Paris.
«La vaccination c'est la liberté individuelle, chacun choisit. Ce n'est pas le thème aujourd'hui, le thème c'est l'absence de liberté qui continue malheureusement de grandir dans ce pays», a déclaré Chrystelle, venue en «simple citoyenne» dans le cortège parisien.
Le visage recouvert d'un masque jaune, contrairement à la plupart des manifestants, elle s'est dite convaincue d'obtenir gain de cause, en particulier sur l'extension du pass sanitaire, qu'elle voit comme un «coup de bluff» de la part d'Emmanuel Macron.
Ces mobilisations «contre la dictature sanitaire» et «pour la liberté» ont eu lieu alors que plusieurs départements ont commencé à rétablir des restrictions sanitaires pour enrayer un rebond épidémique lié notamment à la diffusion du variant Delta.
C'est le cas des Pyrénées-Orientales, un département où le taux d'incidence du Covid-19 a flambé ces dernières semaines et où le préfet vient de réimposer le port du masque en extérieur, sauf sur la plage, ou encore la fermeture des restaurants et des bars à 23h00 à partir de ce dimanche.
Sur l'ensemble de la France, près de 11.000 nouveaux cas ont été recensés au cours des dernières 24 heures, selon les chiffres officiels, dépassant la barre des 10.000 pour le deuxième jour consécutif depuis fin mai.