Les émojis, ou émoticônes, ont longtemps été de simples visages jaunes ne représentant ni un genre ni une couleur de peau, mais une expression du visage ou une émotion. Depuis leur évolution vers de véritables personnes, ils se sont déclinés en autant de variétés pour que chacun se sente représenté. Cette année, le Consortium Unicode va aller jusqu’au bout en introduisant des «options de genre pour la grossesse».
Ainsi apparaissent les émojis «Pregnant Man» (homme enceint) et «Pregnant Person» (personne enceinte). Le site emojipedia, qui a révélé cette liste jeudi 15 juillet, explique sa volonté de «reconnaître que la grossesse est possible pour certains hommes transgenres et des personnes non binaires». Emojipedia fait partie du «Unicode Technical Committee» qui décide quels nouveaux émojis introduire chaque année.
Ces nouvelles propositions seront soumises à un vote ce 17 juillet, journée mondiale des émojis. Y figurent également des gestes de main en différentes couleurs, une personne non-binaire couronnée pour ceux qui ne sont ni prince ni princesse, ou encore le corail représentant les conséquences du changement climatique.
Une version finale sera ensuite publiée en septembre pour ensuite débarquer sur la plupart des réseaux sociaux d’ici juin 2022. D’après le site iPhonesoft, ils pourraient déjà être disponibles sur iPhone dès la mi-septembre 2021, avec le système d’exploitation iOS 15.
Plus inclusifs
Sous l’impulsion d’Apple, les émojis ont connu une première évolution en 2015 avec l’apparition des différentes teintes de peau, alors que le jaune était l’unique option auparavant. La marque à la pomme a également introduit des émojis de personnes en fauteuil roulant, avec une canne, un appareil auditif, ou encore un bras bionique.
En 2019 sont apparues des versions non genrées pour presque chaque émoji homme/femme déjà existant. L’idée n’avait pas fait consensus au sein même de la communauté LGBT, rapportait le Guardian. En effet, certains ont défendu qu’il ne doive pas y avoir de représentation fixée déterminant ce à quoi une personne non binaire devrait ressembler.
Dans une note publiée en février dernier, le Consortium Unicode précise que ces nouvelles versions «ne sont pas destinées à représenter uniquement les personnes ayant une identité ou une présentation de genre non binaire», car «il n’existe pas une seule façon dont un individu non binaire peut ou devrait être présenté».