«On a des gens aujourd'hui qui, avec beaucoup de cynisme politique, utilisent la peur de certains ou la confusion qui peut naître sur certains sujets, les fausses informations qui sont véhiculées, pour en faire un projet politique», a déclaré le chef de l'État devant la presse après l'arrivée de la 18e étape du Tour de France à Luz-Ardiden (Hautes-Pyrénées).
«Je pense que ce cynisme doit être âprement combattu parce qu'il fait courir des risques au pays.»
Pour le Président de la République, «il y a des débats sur tous les sujets, on en vit en permanence mais si on vide les mots de leur sens, le risque qu'on court c'est de menacer notre démocratie elle-même».
Il fustige le mot «dictature»
«Il y a une utilisation politique» du mot dictature «par certains», mais «c'est un devoir civique, quelles que soient les opinions politiques qu'on a, qu'on soit responsable politique, journaliste, intellectuel ou autres [...], de ne jamais tomber dans l'utilisation de ces mots», a-t-il insisté, soulignant que «certains s'y sont prêtés en d'autres temps, avec beaucoup de facilités».
«Non une dictature, ça n'est pas ça», a-t-il martelé. «C'est pas un endroit où toutes vos libertés sont maintenues, où on a maintenu tout le cycle électoral [...], où vous pouvez exercer de vos droits, où on rembourse tous vos tests, où le vaccin est gratuit [...], ça s'appelle pas une dictature, je pense que les mots ont un sens».
«Il y a des oppositions qui existent, que je comprends tout à fait, que je respecte [...], mais quand on a les armes, on ne peut pas décider délibérément de ne pas les utiliser contre ce virus», a-t-il insisté.