L'Agence nationale nigériane de contrôle des aliments et médicaments (NAFDAC) a autorisé l'utilisation du vaccin russe anti-Covid Spoutnik V qui devient ainsi accessible à près de 50% de la population mondiale, a annoncé ce jeudi 15 juillet le Fonds russe d'investissements directs (RFPI).
«Le Nigeria, l'État le plus peuplé d'Afrique, devient le 68e pays au monde à autoriser l'utilisation du Spoutnik V. La population totale des pays où le Spoutnik V est approuvé dépasse désormais 3,7 milliards de personnes, soit près de la moitié de la population mondiale», a indiqué le fonds sur Twitter.
Le Spoutnik V se situe au deuxième rang au monde parmi les vaccins contre le Covid-19 en termes de nombre d'approbations délivrées par les régulateurs gouvernementaux, note le fonds en rappelant que les données obtenues lors de l'immunisation avec le Spoutnik V en Argentine, à Saint-Marin, en Serbie, en Hongrie, à Bahreïn, au Mexique, aux Émirats arabes unis et aux Philippines démontrent qu'il s'agit de «l'un des vaccins les plus sûrs et les plus efficaces contre le coronavirus».
Le vaccin russe sera testé avec des vaccins d'autres pays
L'Institut Gamaleïa, qui a conçu le vaccin, a promis ce jeudi 15 juillet d'annoncer bientôt de nouveaux essais cliniques conjoints avec d'autres producteurs de vaccins contre le Covid-19.
«Défenseurs du cocktail de vaccins, nous avons été les premiers à lancer des essais conjoints avec AstraZeneca en février et nous annoncerons bientôt d'autres collaborations. Nous exhortons les autres producteurs de vaccins à se joindre à nous pour des essais de "mix&match". C'est la voie de l'immunité pour la communauté mondiale!», ont déclaré les concepteurs du Spoutnik V sur Twitter.
Les concepteurs du Spoutnik V avaient annoncé le début des essais cliniques communs combinant leur vaccin avec celui du laboratoire AstraZeneca fin février. Les résultats intermédiaires de ces essais cliniques conjoints pourraient être publiés d'ici fin juillet, a indiqué ce jeudi, lors d'un point presse, le directeur du RFPI Kirill Dmitriev. Selon lui, des recherches sont actuellement en cours en Azerbaïdjan et commenceront bientôt dans plusieurs autres pays.