Le calme revient en Afrique du Sud, des milliers de soldats attendus

Après une semaine de violences, d'incendies criminels et de pillages, le calme semblait revenu jeudi dans une grande partie de l'Afrique du Sud alors que l'armée doit se déployer en grand nombre dans plusieurs villes du pays.
Sputnik

À Durban, l'une des plus grandes villes sud-africaines, au bord de l'océan Indien, des pillages étaient encore signalés, notamment dans le quartier de Mobeni où des habitants poussaient des chariots remplis de farine de maïs et d'autres produits de base, a pu constater un journaliste de Reuters.

Plus de 70 personnes sont mortes dans ces violences, les pires que l'Afrique du Sud ait connues depuis des années, et des centaines d'entreprises ont été détruites, notamment dans le centre financier et économique de Johannesburg. Au moins 1.350 personnes ont été arrêtées.

Les troubles ont éclaté après l'incarcération la semaine dernière de l'ancien Président Jacob Zuma, condamné à 15 mois de prison pour outrage à la justice après avoir refusé de comparaître devant une commission anti-corruption en février dernier.

Les manifestations se sont rapidement muées en pillages et destructions sous l'effet d'une colère généralisée face aux difficultés économiques et aux inégalités qu'est venue exacerber la crise sanitaire.

La ministre de la Défense, Nosiviwe Mapisa-Nqakula, a déclaré mercredi qu'elle prévoyait de déployer jusqu'à 25.000 soldats dans les deux régions où les forces de sécurité ne parviennent pas à rétablir le calme, à savoir la province du KwaZulu-Natal, fief de Jacob Zuma, et celle du Gauteng, où se situe Johannesburg.

Selon les autorités, 5.000 soldats sont déjà sur le terrain depuis mercredi, le double de ce qui était prévu initialement. Le calendrier de déploiement du reste des troupes n'est pour l'heure pas connu.

Dans le township de Soweto, au sud-ouest de Johannesburg, et dans le quartier d'affaires de la ville, les rues étaient calmes ce jeudi, selon un journaliste de Reuters.

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