Le CDH lance un mécanisme international sur le racisme et les violences policières

Le Conseil des droits de l'homme (CDH) de l'Onu a lancé, mardi à Genève, un mécanisme international d'experts de trois ans sur le racisme systémique et les violences policières, un an après le meurtre de l'Afro-Américain George Floyd.
Sputnik

Le Conseil a adopté dans ce sens une résolution créant un groupe d'experts chargé d'examiner les violences policières contre des «personnes d'ascendance africaine», notamment lors de manifestations.

Cette résolution visant à promouvoir «la justice et l'égalité raciales» à travers le monde, présentée par les pays africains, a été approuvée sans vote.

Elle fait suite à la publication fin juin d'un rapport du Haut-Commissariat de l'Onu aux droits de l'homme sur les violences policières contre les personnes noires. La Haute-Commissaire Michelle Bachelet avait alors demandé aux États de prendre des «mesures immédiates» contre le «racisme systémique».

Elle a défendu lundi l'idée d'une «justice réparatrice» pour faire face aux séquelles de l'esclavagisme et du colonialisme, et demandé la mise en place d'un mécanisme, assorti d'un calendrier.

Le «mécanisme international d'experts indépendants» sera constitué de trois membres, qui seront désignés par la présidente du Conseil, et assisté par le Haut-Commissariat aux droits de l'homme. Ces experts sont notamment mandatés pour «enquêter sur les réponses des gouvernements aux manifestations pacifiques contre le racisme et sur toutes les autres violations du droit international des droits de l'homme et faire en sorte que les victimes et leur famille obtiennent justice et réparation».

Ils feront aussi des recommandations «sur les décès et les blessures graves causés par des responsables de l'application des lois et sur les poursuites et les condamnations relatives, ainsi que sur les éventuelles actions disciplinaires».

Les experts sont également chargés de mener des «activités de sensibilisation avec les États, les personnes et les communautés directement touchées» et d'examiner «les causes profondes du racisme systémique dans l'application des lois et dans le système de justice pénale, du recours excessif à la force, du profilage racial et d'autres violations des droits de l'homme [...] à l'égard d'Africains et de personnes d'ascendance africaine».

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