La veuve du Président haïtien fait sa première déclaration après l’assassinat de son mari

Annoncée dans un premier temps, à tort, comme décédée, la Première dame d’Haïti, Martine Moïse, a affirmé que son mari avait été assassiné pour avoir tenté de mettre en œuvre une série de projets.
Sputnik

La veuve du Président haïtien Jovenel Moïse, Martine, a fait sa première déclaration publique après l’assassinat de son époux, confirmant que celui-ci avait été tué par des mercenaires.

«Des mercenaires ont assassiné le Président, d'autres mercenaires veulent tuer son rêve et sa vision du pays», a-t-elle indiqué dans un message audio en créole posté sur Twitter.

Selon la veuve, le Président a été assassiné pour avoir tenté de mettre en œuvre une série de projets, et notamment d'organiser dans le pays un référendum et des élections.

L’AFP affirme que l’enregistrement a été authentifié pour elle par le ministre haïtien de la Culture et de la communication, Pradel Henriquez.

Situation dans le pays

Craignant l’éclatement d’une guerre civile, Haïti a exhorté les États-Unis et les Nations unies à déployer une force militaire dans le pays. Washington a d’ores et déjà refusé, indiquant qu’il «n’était pas prévu à ce stade que les États-Unis fournissent une assistance militaire». Un porte-parole du Département des affaires politiques et de la consolidation de la paix des Nations unies a souligné pour sa part que la demande était en cours d’examen.

C’est le Premier ministre par intérim, Claude Joseph, qui a assumé la fonction de chef de l’État avant que le Sénat ne nomme Joseph Lambert au poste de Président provisoire.

L’assassinat

Le Président haïtien Jovenel Moïse a été mortellement blessé par balle lors d’une attaque lancée contre sa résidence dans la nuit du 6 au 7 juillet. Sa femme, annoncée à tort comme décédée dans un premier temps, n’a été que blessée et hospitalisée avec des blessures graves à l'abdomen et aux bras. Elle a été transférée dans un hôpital de Miami après avoir reçu les premiers soins dans son pays.

Les autorités haïtiennes ont annoncé avoir arrêté des personnes soupçonnées de complicité de meurtre. Le ministre haïtien du Vote et des relations interpartis a indiqué que le détachement de mercenaires ayant assassiné le Président comptait 26 membres.

Le Miami Herald, dont les informations ont été confirmées par l’ambassadeur haïtien aux États-Unis, a indiqué que les assassins étaient des «professionnels» qui s’étaient fait passer pour des agents de la Drug Enforcement Administration (DEA) des États-Unis, chargée de la lutte antidrogue. La police a abattu quatre des assaillants présumés et en a arrêté deux autres. L'administration Biden a nié toute implication de la DEA.

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