Covid: le gouvernement a-t-il cédé à la tentation de «l’hyper-contrôle»?

Alors que les autorités sanitaires prédisent une quatrième vague imminente à cause du variant Delta, la gestion de la crise ne fait pas l’unanimité. Pour l’essayiste Céline Pina, le fossé entre les élites et le peuple n’a jamais été aussi profond. La faute à un gouvernement technocratique et hors sol, selon elle.
Sputnik
«Malheureusement, la perte de confiance du peuple vis-à-vis des élites est justifiée», lance Céline Pina devant les caméras de Sputnik.

Dans son livre Ces biens essentiels (Éd. Bouquins), l’essayiste s’en prend vertement à la gestion selon elle à la fois technique et hésitante de l’exécutif depuis le début de la crise sanitaire.

«On a eu le sentiment d’un gouvernement qui avançait sans savoir où il allait, qui, du coup, était en hyper-contrôle et descendait à des niveaux de détail absurdes. Au lieu de renforcer la parole publique, il l’affaiblissait.»

Selon la fondatrice du mouvement Viv(r)e la République, à l’angoisse de la mort physique s’est ajouté le sentiment que nos élites étaient incapables de se montrer à la hauteur des défis posés par le virus. Pis, l’après-Covid ne s’annonce guère plus réjouissant, prédit notre interlocutrice. «À travers cette pandémie, on aurait pu reconstruire un lien humain et réconcilier une société non seulement fracturée, mais aussi conflictuelle. Or on a totalement oublié ce lien», regrette Céline Pina.

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