Une conférence de presse de l’Otan en Lituanie interrompue pour escorter des chasseurs russes

Lors d’un vol de routine, deux bombardiers russes ont survolé les eaux neutres de la mer Baltique. Le commandement d’une base lituanienne de l’Otan a cru utile d’interrompre une conférence de presse du Premier ministre espagnol et du Président lituanien le temps que des avions de l’Otan escortent les appareils.
Sputnik

Deux bombardiers russes Su-24 ont réalisé ce jeudi 8 juillet un vol de routine au-dessus des eaux neutres de la mer Baltique sans violer les frontières, a fait savoir Moscou.

La Défense a ainsi commenté les informations diffusées plus tôt dans la journée selon lesquelles une conférence de presse du Premier ministre espagnol Pedro Sanchez et du Président lituanien Gitanas Nauseda à Siauliai, en Lituanie, a été interrompue en raison d’un vol d’avions russes au-dessus de la mer Baltique. Une sirène a retenti et la piste d’atterrissage sur laquelle se tenaient les deux dirigeants a dû être évacuée.

Deux avions de l’Otan ont décollé pour escorter les appareils russes. Ce vol d’entraînement de routine a été effectué «en stricte conformité avec les règles internationales d’utilisation de l’espace aérien», souligne la Russie.

Une base aérienne déployée à Siauliai accueille des avions de l'Otan assurant la police de l'espace aérien (Baltic Air Policing) des trois républiques baltes (Lituanie, Lettonie et Estonie). À l’heure actuelle, c’est un contingent espagnol qui assure ce service dans la base en question. Depuis avril 2014, une autre partie de la mission est déployée à la base aérienne d'Ämari, en Estonie.

Une activité accrue

Des avions de l’Otan opèrent fréquemment des vols près des frontières russes. Mercredi 7 juillet, des Soukhoï ont ainsi été dépêchés pour escorter un avion militaire américain détecté au-dessus de la mer Noire, zone de prédilection des aéronefs et bâtiments de guerre de l’Alliance qui s’y présentent très fréquemment ces derniers mois, sur fond de regain des tensions entre Moscou et l’Occident.

Le 23 juin, la Russie a même tiré des coups de semonce afin d’arrêter le destroyer britannique HMS Defender entré dans ses eaux territoriales au large de la Crimée. Un avion a également largué des bombes à fragmentation pour stopper cette violation territoriale, avant que le navire ne quitte la zone.
 

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