Rouvert depuis trois semaines, après sept mois de fermeture forcée en raison de la crise sanitaire, Disneyland Paris se trouve déjà au cœur d’une polémique. L’affaire est partie d’un tweet publié dimanche par une cliente témoin de la scène. Elle y affirme que des «agents de sécurité ont empêché une maman d’allaiter son bébé de deux mois au motif que cela choquait la clientèle étrangère».
D’après la photo publiée par l’internaute, l’incident s’est déroulé sur un banc en plein air. En réponse, toujours sur Twitter, le parc a répondu qu’un espace dédié était mis à disposition des mamans, «avec du matériel adapté et confortable comme notamment des sièges spécial allaitement».
La réponse n’a pas satisfait la ministre déléguée à la Citoyenneté (précédemment chargée de l’Égalité femmes-hommes), Marlène Schiappa. «Allaiter un bébé n’est pas un délit. Que vous ayez des salles dédiées c’est bien, mais on ne décide pas où et quand un bébé va avoir faim. Ne vous mettez pas vous aussi à stigmatiser les mères, c’est assez dur comme ça partout ailleurs», a-t-elle réagi sur le réseau social.
Délit d’entrave à l’allaitement
Également interpellée dans la publication d’origine, la députée du Val-d’Oise et vice-présidente de la délégation aux droits des femmes de l’Assemblée nationale, Fiona Lazaar, a jugé cette situation «grave» dans une lettre adressée à la direction du parc.
Elle a rappelé la proposition de loi qu’elle avait déposée le 15 juin dernier sur la «création d’un délit d’entrave à l’allaitement».
Excuses
Ce mardi, Disneyland Paris a présenté ses excuses, assurant que la demande des agents de sécurité «n’est pas en phase avec [son] règlement intérieur et [ses] valeurs». «Il n’y a aucune restriction sur l’allaitement à Disneyland Paris», ajoute la direction, précisant à nouveau la mise à disposition de «lieux de service au sein de la destination pour celles et ceux qui préféreraient un lieu dédié».