Un soldat azerbaïdjanais blessé par des tirs dans une zone proche du Haut-Karabakh, selon Bakou

La Défense azerbaïdjanaise a accusé la partie arménienne d’avoir blessé un de ses militaires dans une attaque lancée par des «formations armées illégales» près du Haut-Karabakh.
Sputnik

Un membre de l’armée azerbaïdjanaise a été blessé par des tirs provenant du côté arménien dans une zone voisine de la région du Haut-Karabakh, a annoncé ce mardi 6 juillet le ministère azerbaïdjanais de la Défense.

Selon ses informations, des «formations armées illégales» se trouvant sur un territoire azerbaïdjanais, où sont provisoirement déployées des forces russes de maintien de la paix, ont réalisé des tirs sur des unités de l’armée azerbaïdjanaise, faisant un blessé.

Ce dernier a reçu les premiers soins avant d’être hospitalisé, indique le ministère.

Hostilités meurtrières de 2020

À l’automne 2020, l’Arménie et l’Azerbaïdjan se sont opposés militairement pendant six semaines pour le contrôle du Haut-Karabakh, région azerbaïdjanaise peuplée en majorité d’Arméniens qui avait proclamé unilatéralement son indépendance il y a 30 ans.

Le conflit a fait plus de 6.500 morts et s’est soldé par la déroute de l’armée arménienne. Début novembre, les deux pays ont signé, sous l’égide de la Russie, un accord de cessez-le-feu qui prévoyait le déploiement d’un contingent russe dans la zone de conflit. Dans le même temps, Erevan a dû céder à Bakou les territoires contrôlés par les indépendantistes arméniens.

Des tensions demeurent

Ces derniers mois, les deux pays se sont à plusieurs reprises mutuellement accusés d’avoir mené des incursions transfrontalières. En mai, l’Azerbaïdjan a annoncé avoir capturé six soldats arméniens qui constituaient selon Bakou «un groupe de reconnaissance et de sabotage» entré sur son territoire. Peu avant, un autre militaire arménien avait trouvé la mort dans un accrochage avec les troupes de Bakou.

En conférence de presse avec le Premier ministre arménien Nikol Pachinian en visite à Paris le 1er juin, Emmanuel Macron a promis que son pays mettrait tout en œuvre pour «obtenir la désescalade et le rétablissement du dialogue entre Bakou et Erevan» et exhorté les troupes azerbaïdjanaises à «quitter le territoire souverain de l’Arménie».

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