Le disque dur contenant des dizaines de milliers d’e-mails, des milliers de messages, ainsi que des photos et vidéos de Hunter Biden, fils du Président américain, continue d’être analysé. Ainsi, des textes datant de 2018 et 2019 montrent que le concerné a dépensé des milliers de dollars par séance pour des rendez-vous avec des prostituées, relate le Washington Examiner.
Grand connaisseur du secteur, il a donc proposé que les professionnelles du sexe se syndiquent afin de se doter d'une «protection», en suggérant un système de notation pour les proxénètes. De son propre aveu, il a également eu de nombreuses relations avec des strip-teaseuses et les a trouvées intelligentes, motivées et douées pour les affaires, selon un enregistrement de 14 minutes découvert sur le disque.
La conversation en question a eu lieu le 2 mars 2019 avec un employé de l'hôtel de luxe Château Marmont, à Los Angeles.
«Vous vous organisez sans même vous organiser de manière traditionnelle. Si vous voulez faire de la publicité légalement, vous passez par les syndicats [dont] vous êtes membre. Vos cotisations sont les frais que vous payez pour la publicité. Celui qui le fera en premier dirigera le plus grand syndicat du pays», a-t-il indiqué. Sa proposition a été accueillie par un rire de l'employé de l'hôtel, qui a trouvé cela «assez génial».
Selon M.Biden, ceux qui ont le plus besoin de ces syndicats représentent une «minorité typique traditionnellement sans éducation». La structure qu’il suggère de créer exigerait la preuve que la personne n'est pas une trafiquante sexuelle et que toutes les relations sont consenties. Les proxénètes qui y adhèrent seraient notés.
Unions des travailleurs du sexe
En Europe, les droits des travailleuses du sexe semblent être mieux protégés qu’outre-Atlantique. Ainsi, en France, le Syndicat du travail sexuel (STRASS) existe depuis mars 2009. Il défend principalement les droits des prostitués mais aussi des acteurs pornographiques ou encore des opérateurs de téléphone rose. Il a notamment pour objectif de lutter contre la discrimination et la marginalisation de ces professionnels, en revendiquant entre autres des statuts permettant d'assurer leur protection sociale et leur retraite.
L'International Union of Sex Workers (IUSW, Union internationale des travailleuses du sexe) a été formé en 2000, en partie en réponse aux mesures prises par le conseil municipal de Westminster à Londres pour tenter d'expulser les prostituées de la région. Il milite pour la dépénalisation du «plus vieux métier du monde» et pour que le travail du sexe soit reconnu comme viable. En 2002, ses membres ont voté pour s'affilier au GMB, l'un des principaux syndicats britanniques. Il est désormais officiellement une branche de l'industrie du sexe du GMB. Il offre des services tels que des cours d'autodéfense, des conseils juridiques gratuits et une formation pour ceux qui souhaitent quitter le métier.
Début juin, la justice espagnole a validé la création du premier syndicat des travailleuses du sexe d’Espagne. Baptisé Otras (Organisation des travailleuses du sexe), ce syndicat, fondé à l’été 2018, avait été directement mis en cause par le gouvernement du socialiste Pedro Sanchez. Le tribunal suprême lui a donné raison, estimant que ses «statuts contestés» sont «conformes au droit» et que les travailleurs du sexe «ont le droit de se syndiquer». Il a donc cassé la décision de novembre 2018, qui avait annulé les statuts d’Otras, relate l’AFP.
L’histoire de l’ordinateur
Les données révélées concernant Hunter Biden étaient dans un ordinateur portable qu’il avait oublié dans un atelier de réparation du Delaware. Il était tombé entre les mains de plusieurs alliés de l'ancien Président Donald Trump.
Le disque dur contiendrait plus de 103.000 SMS, 154.000 e-mails et quelque 2.000 photos, dont plusieurs le montreraient en compagnie de prostituées. Les récentes découvertes ont été fournies au Washington Examiner.