Alors que l’Assemblée nationale a donné le 1er juillet son feu vert pour la deuxième fois au projet controversé de lutte contre le séparatisme, avant son adoption définitive prévue le 22 juillet, le problème de l’islamophobie persiste.
L’institut Dar Ennour de Martigues, une annexe de l’institut Al-Ghazali de la Grande Mosquée de Paris, centre de formation des imams, a été la cible de tags racistes et islamophobes, rapporte ce dimanche 4 juillet la Grande Mosquée de Paris dans un communiqué.
Les inscriptions «abjectes» ont été retrouvées sur les murs du bâtiment.
La Grande Mosquée de Paris a condamné très fermement cela en s’inquiétant de l’augmentation des actes d’intolérance.
«Ces tags racistes et anti-musulmans portent atteinte aux étudiants appelés à devenir nos futurs imams de France et qui devant de tels actes ne renonceront pas à œuvrer pour l’unité de notre société et de notre pays», indique le communiqué.
L’établissement religieux exhorte ainsi les autorités à renforcer «de manière concrète et urgente» la sécurité des lieux de culte en France.
Le ministre de l’Intérieur réagit
À son tour, Gérald Darmanin a exprimé son soutien au recteur et aux équipes de l’institut.
Il a noté que «tous les moyens de l’État sont mobilisés pour retrouver les auteurs».
«On se bat pour le vivre ensemble mais certains ne veulent pas en entendre parler», a déploré auprès de l'AFP Abdallah Zekri, président de l'Observatoire national de lutte contre l'islamophobie, évoquant des «inscriptions ignobles».
Une source policière a indiqué à l’AFP que les forces de l’ordre avaient procédé aux premières constatations sur place et ouvert une enquête de voisinage.
Des tags haineux
Cet incident s’inscrit dans une série d’autres ayant eu lieu ces derniers mois dans l’Hexagone.
Parmi les faits récents, des inscriptions racistes ont été découvertes à deux reprises sur les murs d’un lieu de culte musulman à Rennes en avril.
Début mai, des croix gammées et des inscriptions antisémites ont été retrouvées sur les murs du collège Gérard-Philippe de Chauvigny, dans la Vienne. Son principal a été menacé de mort. Les autorités ont parlé de «vandalisme».