Une octogénaire agressée par une toxicomane près du quartier Stalingrad à Paris

Alors que les toxicomanes du jardin d'Éole, dans le 18e arrondissement de Paris, ont été évacués cette semaine, une octogénaire a été violemment attaquée dans un arrondissement voisin. L’auteur serait une droguée.
Sputnik

Une octogénaire qui aurait refusé de donner de l’argent à une femme en pleine rue de Meaux à Paris, dans le 19e arrondissement a été grièvement blessée par cette dernière et souffre d’une fracture du col du fémur, relate Actu17.

L’agresseur a été interpellé par les forces de l’ordre et interrogé. Selon les premiers éléments de l’enquête, la dame de 83 ans aurait refusé de donner de l’argent à une toxicomane qui faisait la manche, ce qui a provoqué la colère de cette dernière.

La victime a été prise en charge par les pompiers puis hospitalisée.

Une enquête a été ouverte et confiée au commissariat de l’arrondissement.

Tensions entre habitants du quartier et toxicomanes

Ces faits se sont déroulés dans un quartier proche de Stalingrad qui connaît déjà des tensions entre consommateurs de crack et riverains, mécontents du règlement de ce problème par les autorités municipales.

C’est à partir de début mai 2021 que la situation s’est dégradée. Les habitants de cette zone ont tenté d’attirer l’attention des pouvoirs publics et les ont condamnés pour leur inaction. Les riverains ont mis en place des concerts de casseroles pour interpeller les autorités et ont même recouru à des tirs de mortiers d'artifice pour tenter de faire fuir les dealers.

Dans la soirée du 17 mai, les consommateurs de drogue de Stalingrad ont été provisoirement déplacés dans les jardins d’Éole «pour pacifier le quartier et accompagner la prise en charge médico-sociale», a annoncé la mairie.

Le jardin d’Éole interdit aux toxicomanes

Alors qu’officiellement, à partir du 30 juin, le parc est interdit aux toxicomanes et n’est ouvert qu’aux familles et aux enfants, les riverains dénoncent que la réalité en est loin.

Les jardins d’Éole à Paris, squattés depuis des semaines par des consommateurs de crack, ont été évacués dans la nuit du 29 au 30 juin, nettoyés et rouverts avec une seule entrée contrôlée par des vigiles afin que les toxicomanes qui y étaient tolérés depuis plus d’un mois ne puissent plus y accéder.

Qui plus est, cette mesure s’accompagne d’un programme d’activités pour les habitants, alors que ce lieu était devenu le théâtre de violences régulières, un enfant de deux ans ayant même été blessé au visage par une toxicomane à la mi-juin.

Pourtant, selon un témoignage au micro de Sputnik, les dealers continuent à vendre de la drogue «sous le nez de la police».

Les habitants affirment qu’au lieu de s’installer dans les jardins d’Éole, le trafic s’est déplacé dans les rues alentour et continue près des cafés, des écoles, etc.

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