L’exposition aux ondes dans le déploiement de la 5G est sous «surveillance extrêmement forte», assure l’État

Impact sur la santé et l’environnement, risques d'espionnage… Alors que la 5G est en cours d’installation en France, cette technologie suscite plusieurs craintes qui donnent parfois des destructions d’antennes. L’État l’assure: le déploiement de cette cinquième génération de communications mobiles est sous «surveillance extrêmement forte».
Sputnik

La 5G envoie-t-elle vraiment de mauvaises ondes? Le secrétaire d'État au Numérique Cédric O, en visite ce 2 juillet en Bretagne, a expliqué que le déploiement de la 5G se faisait dans «le cadre d'une surveillance extrêmement forte».

Souhaitant rassurer les habitants sur le déploiement de cette cinquième génération de communications mobiles, Cédric O a indiqué que les Français adhéraient «assez massivement» à cette technologie au regard des «chiffres de commercialisation».

«Je constate qu'une fois que les usages sont là, qu'une fois que l'avantage est là, les Français, en règle générale, adhèrent massivement à ces technologiques. C'était vrai de Linky [le compteur communicant développé par Enedis, ndlr] et c'est vrai avec la 5G», a-t-il dit.

Les anti-5G

Le développement de la 5G se poursuit en France. Selon les données au 31 mai diffusées par l'Autorité de régulation des télécoms (Arcep), plus de 15.000 sites 5G ont été ouverts commercialement par Orange, SFR, Free et Bouygues Telecom dans l’Hexagone. Toutefois, la méfiance des Français demeure envers cette nouvelle technologie, notamment sur ses conséquences sur la santé. Une théorie du complot liant le déploiement de la 5G et l’épidémie du coronavirus (les ondes 5G transmettraient le virus ou affaibliraient les organismes) a également abouti à plusieurs dizaines d’attaques contre des antennes.

Les effets de ces attaques se sont fait ressentir pendant longtemps, les réparations d’antennes étant très complexes, particulièrement en cas de pylônes de plusieurs dizaines de mètres de haut.

Ainsi, en janvier dernier, un collectif anti-5G a privé 1,5 million de personnes de télévision et de radio pendant plusieurs jours en mettant le feu à un émetteur TDF situé aux Cars, près de Limoges. Quelques heures après l'incendie, le journal local Le Populaire du Centre a reçu un courrier de revendication signé «le Comité pour l'Abolition de la 5G et Son Monde (CLA5GSM)» [sic].

Y a-t-il un vrai risque pour la santé?

Ces ondes électromagnétiques dans les fréquences radio émises par la 5G ont-elles un véritable impact sur nos cerveaux? Selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES), qui a rendu le 20 avril son avis à ce propos, il est «peu vraisemblable à ce stade que le déploiement de la 5G dans la bande de fréquence autour de 3,5 GHz constitue un nouveau risque pour la santé». L'agence a néanmoins indiqué qu'il restait important de «poursuivre les recherches et de suivre en particulier l'évolution de l'exposition des populations à mesure de l'évolution du parc d'antennes et de l'augmentation de l'utilisation des réseaux».

De nombreux maires écologistes ou de gauche de grandes villes avaient pris la décision d’entamer fin 2020 un «débat public», afin de notamment répondre à un «besoin de transparence» quant à d’éventuelles conséquences du déploiement de la 5G sur l'environnement et la santé. Plusieurs villes ont fini par laisser les opérateurs allumer leurs réseaux 5G, à l'image de Strasbourg, Lyon et Bordeaux.

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