En Isère, des photos de policiers en civil en format A4 ont été placardées sur les murs, relate le site Actu Grenoble. Les images étaient accompagnées d’insultes. Les collages ont été placés au niveau de la passerelle Saint-Michel, sur la place Charlie-Chaplin.
Au total, douze photos concernant trois personnes, dont deux fonctionnaires et une non identifiée, ont été découvertes sur les murs de la ville de Bourgoin-Jallieu. Les clichés ont été visiblement pris de pages personnelles Facebook, précise le média. Des agents ont procédé au retrait des affiches. Une enquête a été confiée à la brigade de sûreté de Bourgoin-Jallieu afin d’en identifier les auteurs.
Dans la soirée, des tensions ont éclaté dans le même quartier. Afin d’y mettre fin, les forces de l’ordre ont utilisé des LBD et une grenade lacrymogène, détaille Actu Grenoble.
Les fonctionnaires ont réussi à arrêter deux jeunes âgés de 19 et 20 ans pour violences sur personne dépositaire de l’autorité publique et rébellion. Ils ont été placés en garde à vue.
Des syndicats appellent à protéger les forces de l’ordre
La police nationale a été ces derniers mois la cible d’intimidations et menaces de mort de la part de délinquants dans de nombreuses villes. Des photos des policiers avaient aussi été affichées en Seine-Saint-Denis et en Seine-et-Marne. Des tags avec les noms et prénoms de sept policiers avaient en effet été découverts derrière un centre commercial de Noisiel en juin.
En outre, en avril dernier, des photos d’agents, parfois accompagnés de leurs épouses, avaient ainsi été retrouvées dans plusieurs immeubles de Seine-Saint-Denis.
Également en Isère, des photos des trois policiers avaient été découvertes samedi soir collées sur un mur d’Échirolles et accompagnées de menaces de mort. Suite à cette histoire, certains syndicats ont appelé à plus de protection pour les forces de l’ordre.
À Épinay-sur-Seine et à Villetaneuse, des photos personnelles de plusieurs policiers ont été placées dans des parties communes d’immeuble et accompagnées de messages menaçant.
Dans ce contexte tendu qui entoure les policiers, le ministre de l’Intérieur a réagi en soulignant qu’il n’accepterait jamais «que l’on jette en pâture et que l’on menace ceux qui nous protègent».
«Soutien total à nos policiers dont les visages et les noms ont été affichés à Épinay-sur-Seine en guise d’intimidation. Je n’accepterai jamais que l’on jette en pâture et que l’on menace ceux qui nous protègent», a-t-il lancé.