L’agence de presse officielle syrienne Sana a dévoilé des images des tirs de roquettes sur une base américaine en banlieue de Deir ez-Zor, dans le nord-est du pays:
Le 28 juin, Sana rapportait que la zone près du champ pétrolier d’el-Omar à Deir ez-Zor, où des troupes américaines étaient stationnées, avait été pilonnée. Par la suite, le porte-parole de la coalition internationale contre Daech*, dirigée par les États-Unis, a confirmé les faits.
Une réponse aux frappes américaines
Selon des sources présentes sur place, au moins huit projectiles ont explosé. Les tirs se sont produits suite aux frappes menées par les États-Unis contre des milices soutenues par l'Iran en réponse aux attaques ayant visé ces derniers mois «les installations et le personnel américains en Irak», selon le porte-parole du Pentagone, John Kirby.
En réaction, le Premier ministre irakien Moustafa al-Kazimi a dénoncé une «violation flagrante de la souveraineté» de son pays, tout en appelant les parties impliquées «à éviter l’escalade».
Deuxième opération du genre sous Biden
Cette opération américaine est la deuxième du genre en Syrie depuis l’arrivée de Joe Biden à la Maison-Blanche. La première, menée en février, a fait une vingtaine de morts dans les rangs des combattants pro-iraniens.
La France avait alors apporté son soutien aux États-Unis, justifiant leurs frappes aériennes par des attaques lancées précédemment contre des sites de la coalition internationale en Irak.
Moscou a de son côté fermement condamné les attaques américaines, arguant de la présence «illégale» des forces US sur le sol syrien. Le ministre russe des Affaires étrangères a d’ailleurs souligné que Washington n’avait averti la Russie que quatre ou cinq minutes avant d’agir.
*Organisation terroriste interdite en Russie