Alors que la bataille du genre fait rage en Occident, donnant lieu à des débats s’étendant à l’utilisation des toilettes des écoles, voici que des cas de «transition raciale» surgissent désormais. Sur le modèle d’un changement de sexe, certaines personnes n’hésitent en effet plus à se réclamer d’une autre ethnie, quitte à passer entre les mains de chirurgiens pour remodeler leur apparence physique.
C’est la trajectoire suivie par l’influenceur britannique Oli London, très présent sur TikTok et Twitter, qui a déclaré dans une récente vidéo qu’il «s’identifiait désormais à une personne coréenne». Amateur de K-pop, un genre musical très en vogue en Corée du Sud, le jeune homme a ainsi subi dix-huit chirurgies plastiques pour ressembler à son idole Park Ji-min, chanteur du groupe BTS.
Oli London, qui s’identifie également comme «non-binaire, ni homme ni femme, mais au milieu», s’est notamment fait brider les yeux (canthoplastie), a subi plusieurs liftings du visage et s’est fait refaire les dents, comme il l’explique dans sa vidéo, où il arbore encore des séquelles de ces opérations.
Associant son combat à celui de la communauté «LGBTQI+», l’influenceur admet avoir lutté avec des «questionnements identitaires» pendant plusieurs années et appelle aujourd’hui son public à respecter son choix. Il ajoute vouloir être appelé par les pronoms et appellations «ils/eux/coréen/Jimin».
«Je sais que beaucoup de gens ne me comprennent pas, mais je m’identifie comme Coréen, j’ai un aspect coréen et je me sens Coréen, merci de ne plus m’identifier comme Britannique […] Faites toujours ce qui vous rendra heureux dans la vie, c’est mon message! C’est une très belle chose qu’en 2021 nous puissions avoir ces différentes identités librement», explique le jeune homme dans sa vidéo.
Critiques de différents bords politiques
La transition d’Oli London n’a pas manqué de faire réagir, et les critiques qu’il a essuyées ont souvent été marquées politiquement.
Le jeune homme révèle ainsi avoir été attaqué par «l’extrême gauche» et le courant «woke», alors qu’il a paradoxalement reçu le soutien de nombreux Républicains. Sa transition raciale entre en particulier en contradiction avec la notion de «privilège blanc», très populaire au sein des courants indigénistes américains, a-t-il expliqué sur TMZ. Oli London a d’ailleurs appelé sur Twitter à faire la «guerre aux woke».
D’autres exemples de «transidentité raciale» ont déjà défrayé la chronique par le passé. Le cas de la militante antiraciste Rachel Dolezal, qui s’était fait passer pendant des années pour une Afro-Américaine, avait notamment interrogé, en 2015. Ses parents biologiques avaient fini par révéler que leur fille était bien blanche. Rachel Dolezal avait alors déclaré se considérer comme «trans-noire», dans un entretien à NBC News.