Quatre ONG étrangères, dont une basée en France, reconnues «organisations indésirables» en Russie

Le parquet général russe a ajouté quatre ONG étrangères, dont une basée en France, sur la liste des «organisations indésirables» en Fédération de Russie, qui compte désormais une quarantaine d’entités.
Sputnik

Trois organisations non gouvernementales britanniques et une association française ont été reconnues «organisations indésirables» en Fédération de Russie, a annoncé ce mercredi 30 juin le parquet général russe.

Selon son communiqué, la décision concerne les ONG Future of Russia Foundation, Khodorkovsky Foundation et Oxford Russia Fund basées au Royaume-Uni, ainsi que l’association française European Choice.

Le parquet estime que les activités des organisations en question «représentent une menace aux fondamentaux de l’ordre constitutionnel ainsi qu’à la sécurité de la Fédération de Russie». Selon le magazine Forbes, les quatre ONG sont liées à Mikhaïl Khodorkovski, ex-patron du géant pétrolier russe Yukos, et développent des projets éducatifs.

Une quarantaine d’ONG sur la liste

Désormais, la liste des «organisations indésirables» en Russie compte 39 ONG. Plus tôt au mois de juin, c’est l’université américaine Bard College qui a reçu ce statut après avoir pendant plusieurs années coopéré avec l’Université d’État de Saint-Pétersbourg.

La notion d’«organisation indésirable» a été introduite en Russie par une loi adoptée en 2015. La décision de proclamer une ONG «indésirable» est prise par le parquet général en consultation avec le ministère russe des Affaires étrangères, sans passer par la justice.

Pour travail ou coopération avec une organisation reconnue indésirable, tout citoyen russe risque une amende et des poursuites pénales en cas de récidive. La gestion d’une «organisation indésirable» est quant à elle passible de six ans de prison.

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