La Suisse choisit le F-35 américain plutôt que le Rafale français

Le Conseil fédéral helvète a annoncé mercredi avoir choisi le F-35A Lightning II de l'américain Lockheed Martin's comme avion de chasse de nouvelle génération, un contrat estimé à environ 5 milliards de francs suisses (4,5 milliards d'euros) qui devrait entraîner la tenue d'un nouveau référendum.
Sputnik

Le F-35 était en compétition pour cet appel d'offres portant sur 36 appareils avec le Rafale de Dassault Aviation, le F/A-18 Super Hornet de Boeing et l'Eurofighter d'Airbus construit par l'Allemagne et soutenu par l'Espagne, l'italien Leonardo et le britannique BAE Systems.

La télévision suisse avait indiqué la semaine dernière que le F-35 avait reçu les meilleures évaluations techniques et financières de la part de l'armée suisse, mais fort de ses récents succès à l'export, Dassault Aviation espérait remporter son premier appel d'offres compétitif, tandis qu'Airbus avait proposé d'assembler les avions en Suisse pour s'imposer sur le fil.

Vers 17h00, le titre Dassault Aviation accusait un repli de 2,9% à la Bourse de Paris.

Les constructeurs européens espéraient aussi secrètement que Berne se tournerait vers eux pour renouer les liens avec l'Union européenne, distendus depuis la rupture des négociations en vue d'un accord-cadre avec les Vingt-Sept le mois dernier.

Mais la Suisse est finalement restée fidèle aux Etats-Unis pour remplacer sa flotte vieillissante de F-5E/F Tiger II de Northrop et F/A-18 Hornet de Boeing.

Elle a également commandé cinq systèmes de défense antimissiles Patriot construits par l'américain Raytheon .

Le gouvernement suisse a justifié sa décision par le fait que le F-35 et le Patriot "l'emportent quant à l'utilité globale tout en présentant les coûts globaux les plus bas".

"Le Conseil fédéral est convaincu qu'ils sont les mieux adaptés pour protéger à l'avenir la population suisse contre les menaces aériennes", a-t-il ajouté dans un communiqué.
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