Au lendemain de son accrochage avec Marlène Schiappa autour du voile islamique, le député Les Républicains (LR) des Alpes-Maritimes Éric Ciotti est revenu sur ce sujet dans la matinale de CNews. Il y a assuré ne pas avoir fait de parallèle entre ce signe religieux et les attentats survenus dans le pays, comme le lui avait reproché la ministre.
«Ce que je combats, c’est la montée du communautarisme islamiste qui avance ses pions et gagne des territoires», a-t-il expliqué, affirmant que le voile est un «symbole» de l’islam politique». Interrogé sur le fait de stigmatiser la religion musulmane, il a répondu que les attentats ne sont pas «commis au cri de “Jésus, reviens!”».
«Pour moi, le voile c’est un outil d’asservissement», a-t-il insisté. À l’Assemblée nationale, il s’était exprimé en faveur d’un amendement au projet de loi «séparatisme», déposé par le MoDem (Mouvement démocrate), pour interdire tout signe d’appartenance religieuse dans les bureaux de vote. «On ne change rien et on se donne rendez-vous à la prochaine attaque terroriste», avait-il fustigé.
«Amalgame scandaleux»
Invité ce mercredi sur LCI, le président du groupe La République en marche à l’Assemblée, Christophe Castaner, s’est sans surprise aligné sur l’avis de Marlène Schiappa concernant l’intervention d’Éric Ciotti. Ce dernier a fait «un amalgame totalement scandaleux entre les musulmans et les terroristes», estime l’ancien ministre de l’Intérieur.
«Je trouve ça pathétique de la part d’Éric Ciotti», a-t-il ajouté, considérant qu’il «mène un combat contre les musulmans». M.Castaner a toutefois reconnu un problème «d’effacement de la République dans certains quartiers», tout en affirmant que la loi contre les séparatismes s’y attaque. La veille, M.Ciotti avait qualifié l’ensemble du texte de «filet d’eau tiède» face à la menace islamiste et terroriste.