Rouen: la statue de Napoléon recelait des pièces datant du Second empire

Les restaurateurs ont réussi à ouvrir un cylindre en laiton découvert dans le socle de la statue de Napoléon de Rouen, démontée il y a un an en vue d’une restauration. Un trésor y était enfermé: des pièces de monnaie à l'effigie de Napoléon III.
Sputnik

La statue de Napoléon qui ornait, jusqu'à juillet 2020, la place de l'Hôtel de ville de Rouen, a réservé une surprise de taille aux restaurateurs auxquels elle avait été confiée. Ils ont finalement réussi à ouvrir le cylindre découvert dans le socle lors du démontage, relate France Bleu.

Un véritable trésor se trouvait dans le socle de cette statue, démontée il y a un an à cause d’une fissure apparue sur l’une des pattes du cheval qui menaçait sa stabilité. Des feuillets et un cylindre en laiton y ont été retrouvés. Pour ouvrir ce dernier sans endommager son contenu, les restaurateurs ont utilisé des techniques particulières, et notamment des stylos et aiguilles à ultra-sons mais aussi un maillet en téflon.

Le contenu se monte à 17 pièces de monnaie à l'effigie de Napoléon III: sept de bronze, cinq d'argent et cinq d'or.

Les feuillets en liasses portent bien les noms des personnes qui ont financé la statue, ont confirmé les spécialistes. Avant de commencer leur restauration, il faudra cependant les désinfecter car certaines renferment des micro-organismes. Le tout devra être restitué à la ville d’ici la rentrée scolaire.

Le socle de cette statue érigée en 1865 devra également être restauré.

Un déplacement qui n’a pas eu lieu

Alors que la statue en question était déjà en restauration, en septembre 2020 le maire socialiste de la ville, Nicolas Mayer-Rossignol, avait proposé «de lancer un débat et une consultation citoyenne» en vue de la remplacer par une «figure féministe», à savoir l’avocate Gisèle Halimi, décédée le 28 juillet 2020. Cette démarche s’inscrivait dans la politique «égalité femmes-hommes», selon la mairie.

L’initiative n’avait pas été bien accueillie. Plusieurs pétitions avaient été lancées dénonçant une «déconstruction de notre Histoire», dont une par les étudiants rouennais de l’Union nationale interuniversitaire (Uni).

Pour sa part, Christian Estrosi, le maire de Nice, avait proposé de récupérer la statue de l’empereur pour l’installer dans sa ville. 

​M.Mayer-Rossignol lui avait répondu sur Twitter: «Il n’a jamais été question de se séparer de la statue de Napoléon, nous la restaurons pour +100k€». 

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