La retentissante défaite de l’équipe de France contre la Suisse, en huitième de finale de l’Euro, semble avoir laissé des traces jusque chez les familles de certains joueurs. Des tensions ont en effet éclaté en tribune, après le coup de sifflet final, rapporte RMC Sport. La mère d’Adrien Rabiot s’est notamment frottée à des proches de Paul Pogba, leur demandant comment celui-ci avait pu perdre le ballon près du rond central, sur l’égalisation suisse.
La mère du milieu de terrain de la Juventus a également eu maille à partir avec le père de Kylian Mbappé, lui intimant de recadrer son rejeton dont elle a déploré l’arrogance. Véronique Rabiot s’est encore accrochée avec certains journalistes à propos de ce même Mbappé.
Après sa prestation en demi-teinte contre la Suisse, marquée par un tir au but raté ainsi que six tirs tentés pour zéro cadré, Kylian Mbappé s’était d’ailleurs excusé sur les réseaux sociaux. L’avant-centre avait admis avoir «échoué» à «aider l’équipe».
Du grabuge sur le terrain
Sur le terrain aussi la tension s’est fait sentir dans les rangs des champions du monde. Comme sa mère, Adrien Rabiot s’est lui aussi agacé de la perte de balle de Pogba à la 90e minute, qui a permis aux Suisses d’accrocher la prolongation sur un but de Mario Gavranovic. Une discussion animée a alors eu lieu entre les deux Français. Didier Deschamps a dû s’impliquer pour tenter de calmer Paul Pogba.
«C’est un compétiteur et le scénario ne lui plaisait pas du tout […] Malgré tout, il fallait garder son calme parce qu’il y avait une prolongation à jouer», a ainsi expliqué le sélectionneur à la presse après le match.
Un quiproquo plus lourd encore a entouré la sortie de Kingsley Coman. Le milieu du Bayern Munich, qui semblait touché à la cuisse, a en effet rechigné à quitter le terrain, contrariant les plans de Didier Deschamps. Son remplaçant désigné, Marcus Thuram, a ainsi dû patienter de longues minutes avant que le changement ne soit effectué. Là encore, un échange tendu a eu lieu entre le sélectionneur et le joueur sortant.
«C’est un joueur qui a ressenti un problème musculaire, à la cuisse. Il veut continuer, malgré tout. En sachant que ça va être difficile. Ce n’est pas tout de vouloir continuer, il faut être en capacité. Malheureusement […] il s’est rendu compte deux minutes après que ce n’était pas possible», a par la suite expliqué Didier Deschamps en conférence de presse.
Des frictions qui n’auront fait que précipiter le dénouement de la rencontre, avec une séance de tirs au but fatale aux Bleus. Qualifiée pour la première fois de son histoire pour un quart de final européen, la Suisse affrontera l’Espagne le 2 juillet.