Le vice-ministre tchèque des Affaires étrangères, Martin Smolek, a remis à l’ambassadeur russe à Prague, Alexandre Zmeïevski, une note réclamant des dommages-intérêts pour les explosions survenues à Vrbetice en 2014, indique le site officiel de la diplomatie tchèque.
Ces réclamations font suite à l’expulsion par Prague d’une vingtaine d’employés de l’ambassade russe identifiés comme des agents des services d’espionnage en lien avec les explosions dans un dépôt de munitions à Vrbetice, dans le sud-est du pays, qui ont fait deux morts.
La police tchèque recherche en outre deux hommes ayant la même identité que les individus soupçonnés par Londres dans l’empoisonnement de l’ex-agent double Sergueï Skripal en 2018. D’après Prague, ils ont également joué un rôle dans les explosions à Vrbetice.
Selon les informations du journal Mlada Fronta Dnes, les autorités tchèques ont évalué les dégâts causés par la déflagration à 650 millions de couronnes tchèques (près de 25,5 millions d’euros).
Réaction de Maria Zakharova
Sur sa chaîne Telegram, la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova a qualifié les réclamations de la partie tchèque d’«extorsion». Selon elle, Prague demande des dommages-intérêts «pour ce qui n’a pas eu lieu»:
Elle a tenu à souligner que «les hommes politiques tchèques se sont inscrits eux-mêmes sur la liste des pays inamicaux». «Et ils continuent de confirmer ce statut avec leurs nouveaux agissements et déclarations sauvages», a indiqué Mme Zakharova faisant allusion à la «liste des pays inamicaux» établie par Moscou dans le sillage du scandale diplomatique autour des explosions de Vrbetice.
Pour Prague, le fait que la République tchèque figure sur cette liste «constitue une violation du droit international».